Plusieurs centaines de personnes ont manifesté et ont mis le feu à trois voitures vendredi soir devant un poste de police de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne dans le centre du pays, après la mort de deux personnes qui y étaient détenues. Les corps portant des traces de brûlures ont été amenés à l’hôpital régional de la ville, a dit une source hospitalière sous le couvert de l’anonymat. Sur la chaîne de télévision privée Nesma, le ministre tunisien de l’Intérieur, Farhat Rajhi, a confirmé leur mort, affirmant qu’il s’agissait d’un crime qui pourrait être l’oeuvre de partisans de l’ancien régime. "C’est un crime mystérieux, ils étaient les seuls détenus dans ce poste", a dit le ministre évoquant la piste de partisans du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président déchu Ben Ali. Une enquête a été ouverte, a-t-il ajouté.
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