"Huit personnes ont été libérées hier (mercredi) et une autre aujourd’hui", a dit Mohamed Salah Ben Aissa.
Un responsable pénitentiaire a confirmé à l’AFP la libération des détenus.
Vingt-deux personnes, dont 21 touristes étrangers, ont été tuées le 18 mars dans cet attentat mené par deux jeunes Tunisiens et revendiqué par le groupe Etat islamique.
D’après le ministre, l’homme présenté en mars par les autorités comme étant le chef du groupe responsable de l’attaque, Mohamed Emine Guebli, figure parmi les personnes relâchées.
M. Ben Aissa n’était pas en mesure de fournir les raisons pour lesquelles les suspects ont été relâchés.
"La décision de les libérer revient au juge d’instruction chargé de ce dossier", a-t-il indiqué, sans pouvoir préciser combien de suspects restaient détenus.
Le ministère de l’Intérieur avait annoncé dans la foulée de l’attentat l’arrestation de 23 personnes en assurant avoir démantelé "80% de la cellule" impliquée dans l’attaque du musée.
En avril, il avait ensuite affirmé avoir démantelé "deux cellules terroristes" liées aux suspects du Bardo, portant le nombre total de suspects incarcérés à 46.
La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à une progression de la mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, et de 59 touristes. Le pire attentat jihadiste de l’histoire de la Tunisie a eu lieu le 26 juin dans un hôtel près de Sousse (centre-est), où 38 touristes ont été tués.
Le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi que plus de 1.200 personnes étaient incarcérées dans l’attente d’un procès pour leur implication présumée dans des "actes terroristes".