"Allah Akbar", "Oui à la charia, non aux régimes contraires à l’islam", scandaient une centaine de manifestants réunis avenue Habib Bourguiba.
"Le Califat est le régime le plus approprié au pays et l’application de la charia est la meilleure Constitution et la solution pour la crise économique", a déclaré à l’AFP Wissam Jridi, 42 ans, membre de ce parti qui exige sa légalisation.
Alors que la directrice du FMI Christine Lagarde est en visite à Tunis, les
militants d’Ettahrir ont également exprimé leur refus de tout prêt du FMI, vu comme "une forme de colonisation".
Ettahrir s’est vu refuser sa légalisation dans la Tunisie post-Ben Ali, marquée par une profusion de formations politiques, en majorité de création récente.
La loi sur les partis en Tunisie interdit les formations politiques fondées sur des considérations religieuses, ethniques, régionales ou de sexe et les partis doivent en outre s’engager à bannir toute forme de violence, de fanatisme et de discrimination.
Ce parti islamiste est la branche tunisienne d’une nébuleuse du même nom fondée en 1953 au Moyen-Orient par une tendance extrémiste au sein de la mouvance des Frères musulmans égyptiens et interdite dans les pays arabes.