Trois navires de guerre russes dans le Bosphore, en route vers la Syrie

Trois navires de guerre russes ont franchi jeudi le détroit turc du Bosphore pour se rendre, selon une source militaire russe, en Méditerranée orientale, près de la Syrie, sur fond de préparation d’une intervention militaire occidentale contre le régime de Damas.

Venant de la mer Noire, le navire de guerre électronique SSV-201 "Priazovié" a emprunté le détroit, qui traverse la métropole turque d’Istanbul, en compagnie des grands navires de débarquement "Minsk" et "Novotcherkassk", a constaté un photographe de l’AFP.

Le "Priazovié" avait quitté dimanche soir Sébastopol, port ukrainien où est basée la flotte russe de la mer Noire, "pour une mission dans l’est de la Méditerranée", selon une source militaire russe citée par l’agence russe Interfax.

Interfax a également mentionné l’arrivée prévue le 5 ou 6 septembre du "Minsk" et du "Novotcherkassk" en Méditerranée orientale.

La Russie maintient une présence constante de plusieurs navires de guerre dans l’est de la Méditerranée où ils font des rotations depuis le début de la crise syrienne il y a deux ans et demi.

A la suite d’une attaque à l’arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée par les Américains au régime du président Bachar al-Assad, le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie. Moscou s’y oppose vigoureusement.

Principal soutien du régime de Damas auquel elle livre des armes, la Russie exploite depuis la période soviétique une base militaire dans le port de Tartous, à 220 km au nord-ouest de Damas.

de son côté, le Hezbollah chiite libanais, principal allié du régime de Damas, a rejeté jeudi avec force les menaces de frappe militaire contre la Syrie, accusant ses auteurs, notamment les États-Unis de se livrer à "un terrorisme planifié".

Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de son bloc parlementaire, le Hezbollah, engagé militairement dans le conflit syrien aux côtés de l’armée syrienne, a averti que si l’Occident passe à l’action "cela menacerait la paix civile dans la région et dans le monde".

Il s’agit de la première réaction aux menaces d’intervention militaire en Syrie du parti chiite, l’un des plus proches alliés, avec l’Iran, du régime du président syrien Bachar al-Assad.

Le Hezbollah a affirmé que l’objectif des menaces est de "soutenir à nouveau Israël et de renforcer l’emprise colonialiste occidentale sur la région".

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