Transition au Mali : Le ministre burkinabè des AE à Paris pour discuter avec le président intérimaire malien
Le président burkinabè Blaise Compaoré et cinq autres chefs d’Etat de la région membres du "groupe de contact" sur le Mali ont exigé la formation d’un "gouvernement d’union nationale" d’ici 31 juillet, faute de quoi le cabinet actuel ne sera plus reconnu et le Mali sera suspendu des instances régionales.
"Nous voulons que le Mali ait un exécutif fort et efficace", a déclaré M. Bassolé dans une interview diffusée par Radio France internationale (RFI) lundi. "Le gouvernement (actuel) n’est pas suffisamment représentatif (…) et sa collaboration avec la Cédéao n’est pas exactement comme on l’aurait voulu", a-t-il dit.
Pour la Cédéao, un gouvernement malien "d’union nationale" est indispensable pour affronter la crise dans le nord du pays, occupé depuis fin mars par des groupes armés, rebelles touareg et surtout islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), plus que jamais en position de force.
Le sommet de Ouagadougou a aussi "exhorté" Dioncounda Traoré à demander "sans délai" à la Cédéao et l’ONU l’envoi d’une force africaine au Mali. Cette force aurait pour première mission de protéger les institutions à Bamako et au premier chef M. Traoré lui-même, dont la Cédéao souhaite assurer le retour à Bamako au plus vite.
La Cédéao a également demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre les criminels de guerre dans le nord du pays, dominé par des extrémistes.