Après une phase de groupes compliquée, le Paris SG rêve à nouveau d’épopée, au moment du tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des champions, lundi (12h00), qu’il aborde comme tête de série.
Tomber sur le FC Barcelone et l’Atlético Madrid, ses deux adversaires potentiels les plus redoutables, pourrait lui rappeler quelques souvenirs difficiles, mais le PSG est aujourd’hui convaincu d’avoir laissé derrière lui sa « malédiction ».
Battue trois années de suite en 8es entre 2017 et 2019, l’équipe de la capitale, a longtemps traîné comme un boulet ces éliminations indignes de ses grandes ambitions.
De la « remontada » subie à Barcelone au « come-back » de Manchester United, l’idée d’un mauvais sort jeté au club a tissé sa toile dans la tête de ses supporters… jusqu’au succès libérateur contre le Borussia Dortmund en mars dernier.
La qualification contre les Allemands (2-0 au retour, défaite 2-1 à l’aller), fêtée quasiment comme un titre par les joueurs et les fans, a débloqué le PSG qui, cinq mois plus tard, a atteint la finale de la C1 pour la première fois de son histoire.
Malgré la défaite face au Bayern (1-0), Paris s’est juré de conquérir le plus rapidement possible le sommet. A l’heure de retrouver la phase finale, c’est cet esprit qui l’anime.
Le tour de force réussi dans leur groupe, où les Parisiens ont terminé en tête après avoir perdu deux fois lors des trois premières journées, a évacué le débat sur la qualité de leur effectif.
– et si Neymar retrouvait Messi –
Les Parisiens guetteront cependant des nouvelles de Neymar, évacué sur civière après avoir été sévèrement taclé à la cheville gauche dimanche soir lors de la défaite au Parc des Princes face à Lyon en Ligue 1 (1-0).
L’évolution de l’état de forme de la superstar brésilienne sera l’un des fils rouges du PSG jusqu’au 8e aller, en février.
« Finir premier, ça nous donne la possibilité de jouer le match retour à domicile. Mais vous connaissez bien l’histoire du PSG: ce n’est pas facile de surmonter ces huitièmes de finale », a rappelé l’entraîneur Thomas Tuchel.
Paris devrait aborder ce rendez-vous dans le costume de favori, protégé par son statut de tête de série, qui lui évite le Bayern, Liverpool, Chelsea ou le Real Madrid.
Le FC Barcelone et l’Atlético deviennent alors ses adversaires les plus menaçants, or le Barça n’est que l’ombre de lui-même depuis plusieurs mois.
Les coéquipiers de Lionel Messi ont souvent perdu face aux gros cette saison, notamment contre le Real (3-1) ou la Juventus (3-0), rappelant l’ampleur de la reconstruction entamée sur les ruines de la raclée historique face au Bayern (8-2) en quart.
Pour Paris, il s’agira de prendre sa revanche après la « remontada » subie en 2017 (6-1). Mais le duel Messi-Neymar devrait prendre toute la lumière, pour leur première confrontation depuis le départ fracassant du Brésilien il y a trois ans.
Une partie du FC Barcelone rêve d’accueillir à nouveau « Ney » qui a clamé en novembre de son envie de rejouer avec Messi… et de rester au PSG, alors que les négociations sur son contrat expirant en 2022 sont en cours.
– du lourd pour Lille ? –
L’Atlético offrira à Neymar l’occasion de saluer un autre glorieux ancien coéquipier: Luis Suarez, parti l’été dernier de Catalogne.
La défense en acier trempé des « Colchoneros », fidèles aux principes de leur rugueux entraîneur Diego Simeone, avait été fatale à Liverpool, alors tenant du titre, en 8es la saison passée. Ce mois-ci, les Madrilènes ont mis fin à la série record de 15 victoires consécutives en C1 du Bayern (1-1).
Les coéquipiers de Thomas Lemar et Joao Felix apparaissent ainsi comme le pire adversaire pour le PSG, qui n’a jamais joué le club rojiblanco de son histoire européenne.
Paris pourrait préférer tomber contre une équipe moins expérimentée à ce niveau, le Borussia Mönchengladbach, Séville, la Lazio Rome ou l’Atalanta Bergame, qu’il avait battu en quart en août dernier (2-1).
Un étage en-dessous, en Ligue Europa (13h00), Lille s’attend plutôt à pêcher du gros. Manchester United, Tottenham, Naples, Leicester, l’Ajax Amsterdam ou Leverkusen sont sur la liste pour les « Dogues », qui pourraient aussi retrouver leur ancien buteur Nicolas Pépé, avec Arsenal.