"La solution aux problèmes de la région, dont une grande partie est le résultat de la politique stérile de l’Arabie saoudite, n’est pas de publier de telles déclarations sans valeur, mais de cesser de suivre la politique du régime sioniste (Israël, ndlr) qui cherche à accentuer les divisions dans la région", a déclaré Bahram Ghassemi, le porte-parole de la diplomatie iranienne, cité par l’agence Isna.
M. Ghassemi a qualifié de "mensongères" les accusations portées contre l’Iran.
Lors de la réunion de la Ligue arabe, tenue à la demande de Ryad, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a lancé une attaque en règle contre l’Iran et ses "agents", en allusion au Hezbollah libanais et aux rebelles Houthis au Yémen.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a à son tour accusé lundi Ryad d’"agression" contre des pays arabes.
Il a ainsi exhorté l’Arabie saoudite à "cesser immédiatement son agression sauvage contre le peuple arabe yéménite" et à "arrêter ses pressions contre le Liban, le Qatar et toute la région".
Il a aussi accusé le royaume saoudien de "suivre la politique du régime sioniste (…) qui veut détourner l’attention des peuples et gouvernements musulmans de la question principale, à savoir l’occupation de la Palestine".
La Ligue arabe a adopté dimanche une déclaration condamnant le "tir de missile balistique de fabrication iranienne depuis le Yémen" le 4 novembre, en dénonçant une "agression flagrante".
Téhéran rejette toute implication dans ce tir de missile revendiqué par les rebelles yéménites Houthis et intercepté par la défense antimissile saoudienne.
La déclaration de la Ligue arabe affirme aussi le droit de l’Arabie saoudite et de Bahreïn, à la "légitime défense" de leurs territoires.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères a averti l’Iran que Ryad ne resterait pas "les bras croisés" face à sa politique "agressive", en pleine exacerbation des tensions entre les deux puissances rivales au Moyen-Orient.
L’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis janvier 2016, s’opposent sur plusieurs conflits dans la région, dont les guerres au Yémen et en Syrie, ainsi que sur le dossier libanais. (afp)