"L’avis des militaires est qu’il n’existe pas, à l’heure actuelle, suffisamment d’éléments démontrant qu’une intervention militaire soit en mesure d’entraîner une amélioration de la situation sécuritaire" en Syrie, a indiqué le général allemand Manfred Lange, chef d’Etat-major au Centre de commandement militaire des forces de l’Otan en Europe (Shape).
"Le processus politique doit être favorisé, les sanctions doivent être appliquées. La situation actuelle ne peut être réglée par les militaires", a-t-il ajouté devant des journalistes à Bruxelles.
Le général Lange a confirmé que l’Otan n’avait "aucun plan militaire concernant la Syrie". Une intervention extérieure ne pourrait se concevoir que si elle pouvait améliorer la protection des civils, mais "je doute que cela soit le cas", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé à de nombreuses reprises que l’Alliance n’avait "aucune intention d’intervenir en Syrie", en indiquant que la situation de ce pays ne pouvait être comparée à celle de la Libye où l’Otan est intervenue en 2011. M. Rasmussen a appelé la Russie, le principal allié de Damas, à aider à trouver une solution politique en Syrie.