M.Medvedev a appelé ses partenaires à éviter toute démarche unilatérale précipitée "dans le cadre du travail difficile en cours, y compris au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, visant à résoudre la crise syrienne".
Nicolas Sarkozy a à son tour demandé à Moscou "son plein soutien" au plan de la Ligue arabe qui prévoit le départ du président el-Assad. Il a également signifié "la nécessité d’accentuer la pression sur le régime syrien pour que cesse la répression brutale". Le leader français a entre autres fait part au chef d’Etat russe de son "regret" quant à "l’impasse au Conseil de sécurité" provoquée par le veto russo-chinois opposé à une résolution sur la Syrie.
Depuis dix mois, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Selon les Nations unies, la confrontation entre forces gouvernementales et protestataires a déjà fait plus 6.000 morts. Damas dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l’étranger qui ont tué plus de 2.000 militaires et membres des forces de l’ordre.
Le 4 février, la Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de véto au Conseil de sécurité de l’Onu, ont pour la deuxième fois bloqué l’adoption d’une résolution sur la Syrie craignant la réédition du scénario libyen. Cette démarche a provoqué un tollé aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest.