"L’escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie par le régime syrien et ses alliés doit cesser", a déclaré un porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué, déplorant "des frappes aériennes et des bombardements indiscriminés sur les civils et les routes qu’ils empruntent pour fuir" qui ont déjà fait d’"innombrables morts et blessés parmi les civils".
"Toutes les parties ont l’obligation de protéger les civils", a-t-il souligné.
Selon l’ONU, plus de 235.000 Syriens ont été déplacés en deux semaines en raison de l’intensification de l’offensive des forces de Damas soutenues par l’aviation russe. Le régime, qui après plus de huit ans de guerre, contrôle plus de 70% du territoire, s’est dit déterminé à reconquérir la région d’Idleb, dominée par les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS).
L’UE demande "un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave" pour venir en aide aux trois millions de civils vivant dans la région d’Idleb et souligne que la lutte contre "les groupes terroristes", "telle qu’elle est autorisée par les Nations unies, ne permet pas de porter atteinte au droit humanitaire international ni de prendre les civils pour cibles".
Moscou et Pékin ont mis leur veto le 20 décembre au Conseil de sécurité à un projet de résolution étendant d’un an l’aide humanitaire transfrontalière de l’ONU à quatre millions de Syriens, dont les habitants d’Idleb.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie par Damas, a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.