Syrie: l’ONU va envoyer son émissaire au congrès en Russie
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a annoncé samedi l’envoi de son émissaire pour la Syrie, Staffan de Mistura, au congrès de paix organisé en Russie la semaine prochaine malgré le boycott de cette conférence par l’opposition syrienne, une décision rapidement saluée par Moscou.
Après un nouveau tour infructueux de pourparlers onusiens, qui s’est tenu exceptionnellement à Vienne, M. Guterres a pris en compte les assurances présentées par Moscou selon lesquelles le résultat du congrès de Sotchi "sera apporté en contribution, à Genève, aux pourparlers intersyriens sous l’égide de l’ONU", a-t-il précisé.
Antonio Guterres a donc "décidé d’accepter l’invitation de la Fédération de Russie d’envoyer un représentant au congrès de Sotchi".
L’opposition au régime de Bachar al-Assad avait annoncé dans la nuit de vendredi à samedi à Vienne qu’elle allait boycotter ce congrès qui veut rassembler à partir de mardi prochain à Sotchi quelque 1.600 participants.
Quelques heures plus tôt, le neuvième cycle onusien de négociations s’était achevé à Vienne sans avancée vers la paix.
"Je partage l’immense frustration de millions de Syriens, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, face au manque de règlement politique à ce jour", a reconnu Staffan de Mistura à la clôture des pourparlers. Il a de nouveau souligné que tout "accord final devra être conclu dans la cadre fixé par l’ONU".
Dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, samedi, "Moscou souligne l’importance de la déclaration" de Staffan de Mistura et "salue la décision" d’Antonio Guterres d’envoyer son émissaire à Sotchi.
Les négociateurs à Vienne ont "insisté particulièrement sur les problèmes d’une réforme constitutionnelle. Les préparations du congrès du dialogue national syrien prévu à Sotchi les 29 et 30 janvier et ses possibles retombées ont également été abordées en détail", a précisé le ministère russe.
"Sur ces points, en marge de la réunion de Vienne, une entente réciproque a été atteinte entre la partie russe et les représentants de l’ONU", a-t-il ajouté.
L’opposition syrienne avait lié sa participation à la conférence de Sotchi, organisée par la Russie avec le soutien de la Turquie et de l’Iran, à l’obtention d’avancées pendant le cycle de négociations viennois.
L’ONU et l’opposition souhaitent une mise en oeuvre de la résolution 2254 adoptée en 2015, qui prévoit l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections libres dans un environnement neutralisé. (afp)