France: un ministre accusé de viol, réouverture d’une enquête

Le parquet de Paris a rouvert une enquête sur une accusation de viol visant le ministre français des Comptes publics Gérald Darmanin pour des faits datant de 2009 et qui avait été classée sans suite en juillet, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Cette décision fait suite au dépôt en janvier d’un nouveau courrier par la plaignante, qui accuse M. Darmanin de l’avoir violée alors qu’elle sollicitait de l’aide dans une affaire judiciaire, a indiqué cette source, confirmant une information du Monde.

En juin 2017, le ministre avait, de son côté, dépose une plainte en dénonciation calomnieuse.

Le ministre avait lui-même indiqué le 15 janvier dernier avoir fait l’objet d’une enquête préliminaire à la suite d’une lettre de dénonciation l’accusant "d’abus de faiblesse, d’abus de pouvoir, voire de viol", finalement classée en juillet.

"Puisque la transparence, ça n’est pas que dans un sens, j’ai reçu au début de ma nomination de ministre, enfin j’ai entendu qu’on avait reçu, une lettre de dénonciation calomnieuse, une lettre de dénonciation infâme me concernant, qui a été donnée au garde des Sceaux", avait déclaré le ministre sur la radio franceinfo.

"C’était un homme qui écrivait et qui m’accusait d’abus de faiblesse, d’abus de pouvoir, voire de viol", avait-t-il ajouté, à propos de faits qui se seraient déroulés il y a neuf ans, lorsque M. Darmanin avait environ 25 ans.

"Une enquête a été ouverte par M. Molins (le procureur de Paris, NDLR), il y a eu des investigations. Au bout d’un certain temps, cette enquête ne donnant rien – évidemment, puisque tout cela est faux – (elle) a été clôturée, pour +absence totale d’infraction+", en juillet, avait assuré Gérald Darmanin.

n 2009, Sophie S., ancienne call-girl et sympathisante UMP, toque à toutes les portes d’élus pour tenter de nettoyer son casier judiciaire. En 2004 en effet, elle est condamnée à dix mois de prison avec sursis et 15.000 euros de dommage et intérêts pour chantage, appels malveillants et menace de crime. Des faits pour lesquels Sophie S. assure avoir une explication solide, rapporte Le Monde.

En 2009 donc, c’est Gérald Darmanin qui la reçoit au siège du parti. Il semble disposé à écrire une lettre en sa faveur à la garde des Sceaux de l’époque, Michèle Alliot-Marie. S’en suit un dîner, au cours duquel le ministre aurait glissé à Sophie S. : "Il va falloir m’aider vous aussi", rapporte la plaignante dans Le Monde. Il l’aurait ensuite conduite dans un club libertin de la capitale, puis dans un hôtel. Selon la plaignante, malgré ses refus courtois mais répétés, Gérald Darmanin l’aurait forcée à un rapport sexuel avec lui.

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