Syrie: entretien clé à Paris entre John Kerry et Sergueï Lavrov

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry doit avoir lundi un entretien clé avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Paris, où les pays soutenant la Coalition de l’opposition syrienne l’exhortent à participer à une conférence de paix à Genève.

Le secrétaire d’État rencontrera Sergueï Lavrov d’abord en tête-à-tête, puis avec le représentant spécial des Nations unies pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.

La Russie est le principal allié du régime de Bachar al-Assad. La question de la participation de Téhéran, allié clé de Damas, qui n’est pas officiellement invité à la conférence de Genève, sera notamment évoquée.

"Comme je l’ai dit à maintes reprises, je saluerai toute initiative que l’Iran souhaiterait prendre pour tenter de résoudre la crise en Syrie, à commencer par accepter le communiqué de Genève", adopté en juin 2012, qui prévoit la formation d’un gouvernement de transition, a déclaré dimanche John Kerry.

L’Iran a assuré dimanche être prêt à participer, mais à condition d’être accepté "sans conditions préalables".

Les médias iraniens ont annoncé dans la soirée que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, se rendrait dans les prochains jours en Syrie.

Les ministres des Affaires étrangères des onze Amis de la Syrie (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, France, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Egypte, Jordanie, États-Unis, Turquie) ont pris ou réaffirmé une série d’engagements pour chasser les doutes de l’opposition, notamment sur le départ du pouvoir du président Bachar al-Assad.

"A titre personnel, je suis confiant dans le fait que l’opposition syrienne viendra à Genève", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine.

"C’est un test de crédibilité pour tout le monde. Je compte sur les deux parties pour venir ensemble" à Genève, à partir du 22 janvier, a-t-il poursuivi, déclarant qu’il n’y avait "pas de solution militaire en Syrie".

La décision finale de la Coalition de l’opposition, profondément divisée sur sa participation à la conférence, doit intervenir le 17 janvier.

Ahmad Jarba, son président, a fait état dans une brève déclaration des "inquiétudes", "doutes" et "craintes" de l’opposition puis relevé avec satisfaction la position commune des Onze pour dire que le départ du pouvoir de Bachar al-Assad était "inéluctable".

L’objectif de la conférence de paix de Genève-2, défini par l’ONU, est de discuter d’un processus de transition politique.

"Une fois le gouvernement de transition établi et doté du contrôle sur toutes les institutions gouvernementales (…), Assad et ses proches collaborateurs ayant du sang sur les mains ne joueront plus aucun rôle en Syrie", affirme la déclaration finale adoptée dimanche.

Les Amis de la Syrie "condamnent dans les termes les plus forts les atrocités commises quotidiennement par le régime (d’Assad) contre son peuple, avec le soutien du Hezbollah (mouvement chiite libanais) et d’autres groupes étrangers".

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