A Tafas, à dix kilomètres au nord de Deraa, la ville d’où est parti, il y a un peu plus d’une semaine, le mouvement de contestation syrien, les manifestants ont attaqué un commissariat de police et les locaux du parti Baas, a rapporté la conseillère présidentielle Boussaïna Shaaban.
A Lattaquieh, des dizaines de personnes ont manifesté avant de s’en prendre aux bureaux du Baas, a annoncé Ammar Qurabi, dirigeant de l’Organisation nationale syrienne pour les droits de l’homme, exilé en Egypte.
Des centaines de personnes y manifestent, aux cris de "liberté!", depuis vendredi soir. Un habitant disait entendre des coups de feu samedi soir, mais sans pouvoir dire d’où venaient les tirs. Selon Mme Shaaban, un "groupe armé a investi certains toits de la ville et tire au hasard sur les passants. Elle a évoqué des Palestiniens armés venus d’un camp de réfugiés. "Ce ne sont pas des manifestations pacifiques réclamant l’accélération des réformes (…) ce qui se passe aujourd’hui en Syrie est une tentative de semer des troubles publics", a-t-elle déclaré à la presse à Damas.