"Nous avons appris que (l’avion) appartenait à la Turquie après l’avoir abattu. Je le dis et je le pense à 100% ‘si seulement nous ne l’avions pas abattu’", a déclaré Assad dans une interview à Cumhuriyet publiée mardi.
"L’avion volait dans un couloir aérien que les avions israéliens ont utilisé à trois reprises par le passé", a-t-il poursuivi. "Les soldats l’ont abattu parce qu’il n’est pas apparu sur notre radar et parce que nous n’avons obtenu aucune information. Evidemment, j’aurais été heureux s’il s’était agi d’un avion israélien."
La Syrie n’envisageait pas de mobiliser des troupes à la frontière turque, a indiqué Al Assad, ajoutant que "quoi que fasse le gouvernement turc nous ne procéderons pas à une concentration de troupes à la frontière. Le peuple turc est ami et nous comprendra".
La Turquie a qualifié d’"acte hostile" la destruction de son avion sur la Méditerranée et décidé de renforcer sa présence militaire sur la frontière avec la Syrie, sans toutefois évoqué un éventuel conflit militaire avec le régime syrien.
Les relations entre la Turquie et la Syrie, qui étaient dans le passé deux anciens alliés, se sont détériorées depuis le début de la répression des manifestations anti-régime en Syrie qui a fait plus de 10.000 morts depuis mi-mars 2011 selon l’ONU.