Sommet Turquie-Russie-Iran sur la Syrie à Sotchi le 22 novembre

Les dirigeants turc, russe et iranien se réuniront le 22 novembre dans la station balnéaire russe de Sotchi pour un sommet axé sur la Syrie, où leurs pays jouent un rôle important, ont indiqué jeudi Ankara et Moscou.

Lors de ce sommet, Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Hassan Rohani s’entretiendront de la Syrie, a indiqué le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, à l’agence de presse étatique Anadolu.

Moscou a également confirmé la tenue d’un sommet tripartite à Sotchi le 22 novembre. "Il réunira les pays garants du processus de règlement syrien. Le sujet sera la Syrie", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

La Russie, la Turquie et l’Iran parrainent un accord visant à réduire l’intensité des combats pour préparer le terrain à un accord politique en vue de mettre un terme au conflit syrien qui a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés depuis mars 2011.

Cet accord d’Astana, du nom de la capitale kazakhe où les négociations se déroulent, a permis d’instaurer des "zones de désescalade" prévoyant l’arrêt des combats. Dans ce cadre, la Turquie a notamment déployé des troupes dans la province rebelle d’Idleb (nord-ouest).

Lors de ce sommet, les dirigeants des trois pays "échangeront sur les avancées concernant la réduction de la violence en Syrie permise par les réunions d’Astana, ainsi que sur les activités au sein des +zones de désescalade+", a indiqué M. Kalin, cité par Anadolu.

La Russie et l’Iran soutiennent le président syrien Bachar al-Assad, alors que la Turquie appuie les rebelles qui cherchent à le renverser, même si Ankara a mis en sourdine ces derniers mois ses critiques les plus dures à l’endroit du régime de Damas.

Malgré leurs positions contradictoires, Ankara et Moscou, qui ont traversé une grave crise diplomatique après que l’aviation turque eut détruit en novembre 2015 un appareil russe au-dessus de la frontière syrienne, ont mis ces derniers mois leurs différends de côté pour coopérer sur le dossier syrien.

Signe de ce réchauffement des relations entre les deux pays, MM. Poutine et Erdogan se sont rencontrés à cinq reprises cette année et ont eu 13 entretiens téléphoniques depuis janvier, selon Anadolu.

Par ailleurs, depuis un an, la Turquie a semblé plus soucieuse d’enrayer l’expansion des milices kurdes YPG dans le nord de la Syrie que d’encourager la chute du régime syrien.

Ankara considère les YPG comme l’extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux qui mène depuis trois décennies une sanglante guérilla contre les forces de sécurité turques.

Cette question a causé une dégradation des relations entre la Turquie et les Etats-Unis, Ankara reprochant à Washington de soutenir les YPG pour combattre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). (afp)

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