« Sauve mon père s’il te plaît »: l’appel à l’aide d’un enfant bahreïni à Lewis Hamilton

« Sauve mon père s’il te plaît »: un enfant bahreïni a écrit à Lewis Hamilton, récent vainqueur du GP de Bahreïn, dans l’espoir que le champion de F1 puisse intervenir pour sauver son père, condamné à mort dans son pays et soumis à la torture selon des ONG.

Ahmed Ramadan, 11 ans, a récemment dessiné la voiture du champion du monde pour accompagner sa lettre, avec cet appel à l’aide quant à la situation de son père, condamné à mort pour le meurtre d’un policier lors d’une attaque à la bombe dans ce petit pays du Golfe en 2014.

Samedi soir, dans un communiqué, l’ONG Institute for Rights and Democracy (BIRD) a publié les commentaires du jeune garçon à propos de cette initiative.

« Lorsque j’ai dessiné la voiture, j’ai eu l’espoir que cela pourrait sauver la vie de mon père et j’espère vraiment que Lewis Hamilton transmettra mon message pour que mon père puisse revenir à la maison », dit l’enfant, selon les propos rapportés par cette ONG basée à Londres.

Peu auparavant, interrogé en conférence de presse après les qualifications du GP d’Abou Dhabi, Hamilton avait confirmé avoir pris connaissance de plusieurs courriers dont celui-ci.

« Le plus triste pour moi est qu’il y ait un jeune homme dans le couloir de la mort et que ça n’est pas clair (…). Alors quand son fils m’écrit, ça fait clairement quelque chose », a estimé le champion britannique.

« Il y a certainement du travail à faire en arrière-plan et je ne laisserai certainement pas passer sans réagir », a-t-il ajouté.

Bahreïn, un royaume dirigé par une dynastie sunnite, a connu des troubles intermittents depuis la répression de manifestations de février 2011, en plein Printemps arabe, qui avaient mobilisé de nombreux citoyens de confession chiite exigeant des réformes, dont une monarchie constitutionnelle.

Depuis cette date, les autorités mènent une répression sans merci contre les opposants, de la déchéance de nationalité au recours à la peine capitale. De nombreux défenseurs des droits humains ont également été poursuivis.

En juillet dernier, la Cour de cassation a confirmé la condamnation à mort de deux Bahreïnis de confession chiite, Mohammed Ramadan, le père de l’enfant, et Hussein Moussa, sur fond d’accusations de torture lors des interrogatoires par des ONG.

Dans ce contexte, le directeur de l’ONG BIRD, Sayed Alwadaei, s’est félicité dans le communiqué publié samedi soir de la prise de parole du pilote britannique.

« Lorsque des champions du monde tels que Lewis Hamilton choisissent de s’exprimer, cela peut changer la vie des gens pour toujours », a-t-il souligné. « La F1 devrait soutenir Lewis au lieu de laver l’image des régimes violents et autocratiques avec des événements sportifs. »

Bahreïn accueille des GP de F1 depuis 2004.

Hamilton, 35 ans, y a remporté une nouvelle victoire le 29 novembre, avant d’être testé positif au Covid-19 dans la foulée.

Après avoir manqué l’avant-dernière manche de la saison le week-end dernier, le septuple champion du monde a disputé l’ultime épreuve de la saison ce dimanche aux Emirats arabes unis, terminant à la troisième place.

En début de saison, il avait pris publiquement position contre le racisme, en pleine controverse mondiale après la mort de George Floyd aux mains de la police aux Etats-Unis.

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