Rare visite du président syrien Assad en Iran
Le président syrien Bachar al-Assad s’est rendu lundi à Téhéran, pour sa première visite en Iran depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Téhéran soutient financièrement les autorités syriennes et a envoyé en Syrie des milliers de "volontaires" encadré par des membres de Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, pour se battre contre les groupes jihadistes et la rébellion.
M. Assad s’est entretenu avec le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et son homologue iranien Hassan Rohani, selon la présidence syrienne et des sources officielles iraniennes.
Lors de leur rencontre, M. Assad et le guide suprême ont "passé en revue les relations fraternelles et solides qui lient les deux peuples, et qui ont été le facteur principal dans le maintien de la Syrie et de l’Iran face aux complots des pays ennemis qui cherchent à affaiblir les deux pays et à ébranler leur stabilité et propager le chaos dans toute la région", a indiqué la présidence syrienne.
Pendant son entrevue avec M. Rohani, M. Assad a "remercié la République islamique d’Iran (…) pour tout ce qu’elle a apporté à la Syrie durant la guerre".
Selon une photo publiée par les services du guide suprême, le général de division Ghassem Soleimani, commandant de la Force al-Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, a assisté à l’entretien entre MM. Khamenei et Assad.
"La République islamique d’Iran considère qu’aider le gouvernement et la nation de Syrie revient à aider le mouvement de la résistance [contre l’impérialisme] et elle est fière de cette aide", a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei à M. Assad, selon le site officiel du numéro un iranien.
"La création de la zone tampon que les Américains cherchent à créer [dans le nord de la] Syrie est un exemple des dangereux complots [américains] qu’il convient de dénoncer fermement et contre lesquels il faut résister", a ajouté M. Khamenei.
A couteaux tirés, les Etats-Unis et l’Iran s’accusent mutuellement de vouloir déstabiliser la région du Moyen-Orient.
Allié à des forces antijihadistes dominées par les Kurdes, Washington veut établir une zone de sécurité dans le nord de la Syrie le long de la frontière avec la Turquie pour séparer les forces turques et la principale milice kurde de Syrie, qualifiée de "terroriste" par Ankara.