Rand Merchant Bank sud-africaine : Le Maroc renforce son attrait à la faveur de réformes audacieuses
Le Maroc a mis en œuvre des réformes pour améliorer l’environnement des affaires, notamment la simplification des procédures administratives pour l’enregistrement des entreprises, l’amélioration des soumissions électroniques et la facilitation des exportations, a dit Mme Celeste Fauconnier, analyste au sein de RMB, qui a contribué à l’élaboration du dernier rapport de l’institution sur les investissements en Afrique.
Dans ce rapport, le Maroc s’est classé deuxième meilleure destination pour les investissements en Afrique, derrière l’Egypt. Le Maroc surclasse ainsi l’Afrique du Sud, troisième, le Kenya (4è) et le Rwanda (5è).
Le Maroc a également réussi à améliorer les échanges commerciaux avec les autres pays et les services des douanes fonctionnent plus efficacement maintenant, a dit Mme Celeste dans une interview, soulignant que «ces changements ont permis au Maroc de dépasser l’Afrique du Sud».
L’analyste a, d’autre part, souligné que le Maroc a pu protéger son économie de l’impact des soulèvements qui ont secoué certains pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans le contexte du «printemps arabe».
Elle a expliqué que dans l’élaboration de son rapport, la RBM a adopté les indicateurs des principaux classements mondiaux, notamment ceux du Forum économique mondial et du rapport sur la compétitivité mondiale et du rapport Doing Business de la Banque mondiale.
Le rapport «Où investir en Afrique» note que le Maroc devra réaliser un taux de croissance économique de 4 pc à moyen terme, relevant que le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine a contribué au renforcement de l’attrait du Royaume aux yeux des investisseurs.
«Le Maroc offre les opportunités d’investissement les plus diversifiées en Afrique au cours des dernières années», souligne Mme Celeste.
Le rapport de RBM vise à identifier les marchés africains qui offrent les meilleures opportunités d’investissement. Certains pays comme la Guinée, le Mozambique et le Djibouti ont réalisé des percées par rapport à d’autres nations comme l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et la Tanzanie, qui ont reculé dans le classement, lit-on dans le rapport. L’Afrique du Sud s’était classée première dans le premier rapport publié en 2011 jusqu’à 2016, avant de reculer à la deuxième place en 2017. Ce recul s’explique notamment par le ralentissement de la croissance économique et l’incertitude qui plombe le pays en raison notamment de certains problèmes de gouvernance.