Quatre dirigeants séparatistes catalans restent en prison, cinq en exil
La justice espagnole a refusé lundi la liberté provisoire à quatre dirigeants séparatistes poursuivis pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne tandis que leur chef exilé à Bruxelles tentait d’éviter d’être renvoyé en Espagne.
Le juge d’instruction de la Cour suprême espagnole a décidé lundi de maintenir en détention provisoire le vice-président catalan destitué Oriol Junqueras et trois autres inculpés, et de libérer sous caution six autres anciens "conseillers" (ministres) de l’exécutif catalan.
Junqueras, l’ancien "conseiller" (ministre) de l’Intérieur Joaquim Forn et les chefs des associations séparatistes ANC, Jordi Sanchez (qui a démissionné depuis), et Omnium Cultural, Jordi Cuixart, resteront en prison en raison du "risque de récidive", selon un communiqué de la cour.
Les six autres dirigeants détenus pourront être remis en liberté moyennant paiement d’une caution de 100.000 euros chacun, a décidé le juge d’instruction.
Entretemps, le président déchu Carles Puigdemont, et quatre autres membres de l’ancien exécutif catalan qui s’étaient exilés en Belgique pour échapper aux poursuites ont retrouvé lundi à Bruxelles le juge chargé de statuer sur les mandats d’arrêt européens émis à leur encontre par Madrid.
Tous sont poursuivis pour avoir participé au processus de sécession de la Catalogne qui a débouché le 27 octobre sur une proclamation unilatérale de la "République catalane".
Le gouvernement espagnol avait répondu immédiatement en plaçant la région sous tutelle, destituant le gouvernement régional et dissolvant le Parlement pour convoquer un nouveau scrutin à la fin du mois.
Douze des quatorze membres du gouvernement déchu sont candidats aux élections, dont M. Puigdemont qui prétend en cas de victoire être rétabli comme "président légitime" de l’exécutif catalan. (afp)