Cette semaine, il a discuté avec une victime sur un coin de table, présenté ses excuses du bout des lèvres puis enfin demandé pardon à celles qu’il accusait de porter plainte "pour le fric" ou d’être "mal dans leur peau": le fondateur de la société française PIP, 73 ans, semble avoir changé de stratégie de défense lors du procès ouvert le 17 avril à Marseille (sud).
Avec quatre autres prévenus, Jean-Claude Mas est jugé pour tromperie aggravée et escroquerie, les prothèses mammaires qu’il fabriquait contenant un gel non-homologué augmentant les risques de rupture des implants.
Au total, quelque 300.000 femmes sont concernées dans le monde puisque sa société Poly implant prothèse (PIP), installée à la Seyne-sur-Mer, près de Marseille, exportait 80% de sa production dans plus de 65 pays. Le scandale a éclaté en 2010.
Le procès, qui dure jusqu’au 17 mai, se poursuit lundi après-midi avec les premières plaidoiries de parties civiles.
