Intervenant à l’ouverture de la session 2022 du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le chef de l’ONU a souligné que l’objectif reste la solution à deux Etats – Israël et un Etat palestinien indépendant et souverain qui vivent côte à côte, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux États.
Il a, dans ce cadre, jugé essentiel que les deux parties consolident la cessation des hostilités, tout en appelant à des efforts « concertés » pour restaurer l’espoir et éviter l’escalade de la violence.
« Toutes les parties doivent prendre des actions concrètes qui permettront de reprendre la voie de négociations constructives » vers une paix “juste et durable”, a insisté M. Guterres, faisant part de l’engagement des Nations Unies à soutenir les Palestiniens et les Israéliens pour résoudre le conflit.
Le SG de l’ONU a également exhorté les parties à préserver le statu quo concernant les lieux saints dans la Vieille ville de Jérusalem.
Il a, par ailleurs, évoqué la crise financière “existentielle” de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui “affecte le bien-être des réfugiés de la Palestine à travers la région”, exhortant les Etats membres à augmenter leur soutien financier au peuple palestinien et leurs contribution à la mission onusienne qui constitue, selon lui, un “pilier vital” de la stabilité régionale.
Lors de la conférence des donateurs à Bruxelles fin 2021, l’UNRWA a appelé la communauté internationale à « réformer le modèle de financement structurel » de l’agence onusienne en s’engageant pour un financement pluriannuel, en élargissant la base de donateurs et en développant des mécanismes de financement innovants.
Fondée en 1949, l’UNRWA gère l’accueil, l’enseignement, les soins de santé, la protection sociale et l’octroi de microcrédits pour 5,7 millions de Palestiniens réfugiés en Syrie, au Liban, en Jordanie ou présents dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Al Qods-Est.
En raison d’une crise financière sans précédent, l’agence onusienne a réduit son budget de 500 millions de dollars au cours des cinq dernières années en adoptant des mesures drastiques, notamment la réduction du personnel, l’arrêt des opérations d’entretien et des investissements nécessaires dans ses infrastructures, l’augmentation de la taille des classes à 50 élèves par enseignant et la réduction de l’aide humanitaire vitale.