Prochaine mobilisation sur les retraites le 24 juin
Six syndicats français ont appelé lundi à une nouvelle journée de mobilisation sur les retraites le jeudi 24 juin, mais ils attendent que le gouvernement ait dévoilé son projet pour en préciser les modalités.
Les organisations, qui se sont réunies lundi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), estiment que le gouvernement devrait présenter son projet de loi de réforme des retraites autour du 18 juin et que "rien n’est joué" avant sa présentation au Parlement en septembre.
Les responsables de l’intersyndicale ont précisé lors d’un point de presse qu’ils décideraient le 14 juin, à l’occasion d’une prochaine réunion, des modalités précises – grèves, manifestations… – de cette nouvelle mobilisation.
Bien qu’ils n’aient pas réussi à mobiliser massivement lors de la journée de manifestations et de grèves du 27 mai, les syndicats portent, dans une déclaration commune, "une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation".
"On est tout à fait dans la capacité de réussir une nouvelle journée d’action le 24 juin. Il faudra être encore plus nombreux que le 27 mai", a déclaré à la presse Nadine Prigent, secrétaire confédérale de la CGT.
Même si les syndicats restent flous sur les modalités de la prochaine mobilisation, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, a estimé que l’important pour l’intersyndicale était de s’être entendue sur la date du 24 juin.
"Nous ne laisserons pas le gouvernement annoncer son projet sans réagir. Il y a des secteurs où de toute façon nous appellerons à la grève", a-t-elle dit.
Un million de personnes, selon la CGT, et moins de 400.000, selon la police, ont manifesté jeudi dernier, une mobilisation que le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a jugé "faible" avant d’être contredit par le Premier ministre François Fillon.
Les syndicats – en dehors de Force ouvrière qui fera cavalier seul le 15 juin et de la CGC-CFE – veulent croire à un "processus de montée lente de la mobilisation."
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a observé, dimanche sur iâTélé, que la journée du 27 mai s’était déroulée "simplement 36 heures après l’annonce du gouvernement" du recul de l’âge légal de départ à la retraite.
"Si le gouvernement était si sûr de lui, il n’aurait pas tergiversé plusieurs semaines pour annoncer la couleur, il n’attendrait pas la veille des départs en congés pour présenter son texte de loi", avait auparavant déclaré à la presse Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.
"Les salariés commencent à comprendre l’injustice de cette réforme. On reste déterminés à gagner une réforme qui aille dans le sens des salariés", assure pour sa part Nadine Prigent.