M. Chater, dont la candidature a créé une onde de choc à travers le pays, a déclaré que l’application de la charia était «son premier et dernier objectif», a rapporté l’«Autorité légale pour les droits et la réforme» dans un communiqué publié sur son site internet.
Le PJL appelle à la mise en place d’un État «islamique, constitutionnel et démocratique», mais pas une «théocratie».
La candidature de M. Chater, détenu pendant plusieurs années sous Hosni Moubarak et libéré seulement après sa démission, a créé des divergences publiques rares au sein du mouvement islamiste. La confrérie tente de persuader d’autres candidats islamistes de se désister en faveur de M. Chater.
Les partis libéraux accusent de leur côté le PLJ, qui domine le Parlement et qui avait initialement indiqué ne pas vouloir présenter de candidat, de tenter de monopoliser le pouvoir.
Les partis laïques ont déjà décidé de boycotter la commission de rédaction de la future Constitution, accusant les Frères de monopoliser cette instance en s’alliant pour la circonstance aux fondamentalistes salafistes. L’église copte orthodoxe et l’institution sunnite d’al-Azhar ont également annoncé leur retrait de cette commission.