
Selon Atmane Mazouz, chef du groupe parlementaire du RCD, qui a suspendu son activité parlementaire en février 2011, la majorité des Algériens vont boycotter le scrutin. "La démarche qui ne vise, rien d’autre, que le maintien du statu quo et la remise en selle d’un pouvoir illégitime … est une insulte au malheur qui accable le peuple algérien" a-t-il déclaré.
"L’institution législative a souvent spolié les Algériens de leurs droits les plus élémentaires", selon Mazouz. Cet abus a, selon lui, poussé les citoyens à se désintéresser des échéances électorales.
Selon Arezki Aider, un juriste du RCD, la participation ne devrait pas "dépasser les 13, 14%… peut-être 16, 17 maximum". En 2007, seuls 35,7% des électeurs avaient voté.
Samedi, M. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN), le parti présidentiel, a déclaré samedi qu’il serait satisfait d’une participation de 45%.
Ce scrutin est organisé dans la lancée de réformes mises en oeuvre par le président Abdelaziz Bouteflika après les émeutes et les mouvements sociaux qui se sont déroulés l’an dernier lors du Printemps arabe.
Le RCD qui a siégé au parlement de mai 2007 à février 2011, a dénoncé ces réformes auxquelles il ne reconnaît aucune légitimité car, selon lui, elles ont été approuvées par un parlement né de la fraude.
Le parlement sortant est dominé par le FLN (136 sièges), le Rassemblement national pour la démocratie (RND- 62 sièges) du Premier ministre Ahmed Ouyahia et le Mouvement pour la société et la paix (MSP, islamiste- 51 sièges).