"Au plan de la sécurité, les arguments avancés consistant à dire que le Sahel va devenir un autre Afghanistan ne tiennent pas debout", a-t-il déclaré au quotidien francophone Le Soir.
A New York, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle est revenu mercredi sur cette perspective en affirmant que l’établissement d’un "refuge pour terroristes" dans le nord du Mali menacerait la sécurité mondiale.
"Si les gens s’imaginent qu’il faut réinstaurer l’autorité centrale (du Mali) sur le Nord par la voie de la guerre, cela aura des conséquences très graves", a souligné M. Ould Kablia.
"Nous avons chez nous aussi des populations touareg qui ont des liens très forts avec ceux du Nord-Mali et, de ce fait, cela risque de compliquer les choses", a-t-il insisté en ajoutant: "c’est ce que l’Algérie tente d’empêcher en demandant à ce que l’on règle d’abord les problèmes politiques".
Des délégations maliennes touareg islamistes radicales d’Ansar Dine, alliées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et au Mouvement pour l’unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) en négociations à Alger et Ouagadougou ont annoncé mardi un "rejet de toute forme d’extrêmisme et de terrorisme" et appelé au "dialogue".
Paris et nombre d’Occidentaux doutent de leur bonne foi.
Réunis mardi à Bamako, les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont adopté un plan de reconquête du nord du Mali occupé depuis huit mois par les islamistes radicaux qui y imposent brutalement la charia. Ce plan sera soumis aux chefs d’Etat ce week-end lors d’un sommet des 11 chefs d’Etat à Abuja.