M. Juppé a indiqué que les autorités françaises attendaient pour prendre une décision sur le maintien leur contingent un rapport du ministre de la Défense, Gérard Longuet, et du chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, dépêchés immédiatement en Afghanistan après qu’un soldat afghan a tué quatre militaires français.
"Ils auront d’abord pour mission d’établir les conditions et responsabilités de cette tragédie et ensuite de faire un rapport au gouvernement français des mesures que les autorités afghanes s’engagent à prendre pour clarifier les modalités de recrutement de l’armée afghane et assurer au contingent français la sécurité", a expliqué le ministre.
"Sur la base de ce rapport, le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le gouvernement apprécieront si ces conditions de sécurité sont crédibles. (…) Si tel n’est pas le cas, nous en tirerions les conséquences, y compris l’accélération du retrait complet de notre contingent, aujourd’hui prévu pour la fin de l’année 2013", a-t-il dit.
S’il n’y a pas les "assurances crédibles que nos propres soldats ont les conditions de sécurité suffisantes alors nous en tirerons les conséquences", a-t-il répété.
Quatre soldats français ont été tués, 8 blessés, dont un grave, vendredi par un homme en uniforme de l’armée afghane dans l’est de l’Afghanistan, selon un bilan fourni par le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.