Cette résolution dont l’adoption intervient à l’initiative de la France, "témoigne de la mobilisation de la communauté internationale" en faveur du Mali, et plus largement le Sahel, "plongés dans une crise d’une extrême gravité", a souligné M. Fabius dans un communiqué.
"Cette crise porte atteinte à la sécurité des populations, accentue la crise humanitaire en cours dans la région, accroît la menace terroriste et désormais porte atteinte au patrimoine mondial", a-t-il souligné, en référence aux récentes destructions de mausolées musulmans à Tombouctou, par des éléments extrêmistes.
A cet égard, il a tenu à relayer "avec force" l’appel du conseil de sécurité à tous les Etats à "coordonner leurs efforts pour lutter contre le terrorisme d’AQMI, du MUJAO et de leurs soutiens", notamment à travers l’adoption de sanctions.
"La communauté internationale doit mettre tout en oeuvre pour lutter contre le terrorisme au Mali et au Sahel, qui menace de déstabiliser l’ensemble de la région", a-t-il soutenu, ajoutant que la France engage aussi "tous les Etats de la région, au Nord comme au Sud du Sahara, à intensifier leur coopération pour lutter contre AQMI".
De même, il a assuré que Paris est "pleinement" mobilisée pour aider les autorités maliennes, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA) à mettre en oeuvre "dès aujourd’hui" les volets politiques de la résolution onusienne, tout en poursuivant ses efforts pour "mobiliser l’ensemble de ses partenaires, au sein du Conseil de sécurité, de l’Union européenne et dans toutes les enceintes internationales concernées, pour progresser vers une solution politique globale au Mali".
Dans sa résolution sur le Mali, le Conseil de sécurité exige la dissolution de la junte et appelle les autorités civiles à élaborer une feuille de route en concertation avec l’ensemble des partis politiques maliens et la société civile pour consolider la transition dans ce pays.
La résolution rappelle, en outre, que l’intégrité territoriale du Mali ne peut pas être remise en cause et exige des groupes rebelles la cessation immédiate des hostilités, ainsi que le renoncement à leurs liens avec les groupes terroristes présents dans la région.