Les Nations Unies ont exhorté, jeudi, l’Iran et les États-Unis à reprendre rapidement leur coopération en vertu de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, dit Plan d’action global commun (PAGC).
« Malgré de nombreux efforts diplomatiques, les participants initiaux à l’accord sur le nucléaire iranien, appelé Plan d’action global commun (PAGC), ne sont pas encore parvenus à son plein rétablissement », a indiqué le Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
Appelant Téhéran et Washington à travailler rapidement pour reprendre leur coopération en vertu du Plan, la responsable onusienne a souligné le potentiel de la proposition américaine d’appliquer des dérogations sur le commerce du pétrole avec l’Iran.
Mme DiCarlo a aussi souligné que les 8 et 20 juin derniers, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a signalé que l’Iran avait installé des centrifuges supplémentaires dans sa centrale de Natanz. Or les activités de contrôle et de vérification de l’AIEA sont entravées en raison de la décision de l’Iran de ne plus respecter ses obligations en la matière, a-t-elle relevé, rappelant le caractère pourtant essentiel de ces activités pour s’assurer de la nature pacifique du nucléaire iranien.
Prenant la parole lors de cette réunion, le Chef de la délégation de l’Union européenne (UE) Olof Skoog a indiqué que depuis le dernier rapport sur l’application de la résolution 2231 en décembre dernier, tous les participants au PGAC et les États-Unis avaient poursuivi leurs négociations intenses à Vienne.
Qualifiant ces négociations de “houleuses”, M. Skoog a indiqué qu’en mars un texte contenant des “compromis difficiles” avait été présenté, décrivant les mesures à prendre par les États-Unis pour permettre la pleine application des dispositions du plan.
Attachée à rétablir le Plan, l’UE lancera d’autres efforts pour “combler les lacunes et le fossé” entre l’Iran et les États-Unis, a poursuivi M. Skoog, relevant qu’après un an de négociations et à la lumière de la “trajectoire nucléaire inquiétante” de l’Iran, et des sanctions américaines, l’UE estime que l’accord doit être appliqué le plus rapidement possible pour permettre la pleine application du Plan. “Cela est important pour l’Europe, pour l’Iran, pour la région et le monde entier en termes de stabilité et de sécurité”, a-t-il conclu.
Signé le 14 juillet 2015 par l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Allemagne), ainsi que l’Union européenne, l’accord de Vienne a pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de permettre la levée progressive des sanctions économiques qui touchent le pays.