La nomination « d’un ou d’une envoyée spéciale pour la sécurité climatique pourrait être opportune pour coordonner les efforts » par exemple en cas de catastrophe climatique, ou pour doter « les petits producteurs de mécanismes d’assurance qui leur permettront de redémarrer une activité économique rapidement après un désastre », a estimé le chef de l’Etat français lors d’une visioconférence, mardi, des dirigeants du Conseil de sécurité de l’ONU.
Emmanuel Macron s’est également dit favorable à ce que « le Secrétaire général (de l’ONU) fasse rapport chaque année au Conseil de sécurité sur l’impact du climat sur la sécurité internationale, pour anticiper, nous alerter, nous faire des recommandations, et nous permettre de jouer notre rôle ». Car un « échec sur le front du climat saperait les efforts de prévention des conflits ».
« Sur les 20 pays les plus touchés par les conflits dans le monde, 12 font également partie des pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques », a souligné M. Macron, au cours de cette session dédiée au climat qui se tient quelques jours après le retour formel des Etats-Unis dans l’accord de Paris pour limiter le réchauffement de la planète.
Il a insisté, dans ce contexte, sur « le lien entre climat et sécurité », plaidant pour « un multilatéralisme efficace » de l’ensemble des membres du Conseil de sécurité.
L’Allemagne avait élaboré en 2020 un projet de résolution prévoyant de créer un poste d’émissaire de l’ONU mais sous la menace d’un veto notamment des Etats-Unis, Berlin n’avait pas mis ce texte au vote.