Le président de l’Autorité palestinienne remettra "directement" la requête –qualifiée de "démarche historique"– au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le jour de l’ouverture de la prochaine Assemblée générale de l’ONU à New York, a précisé le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki.
"M. Ban Ki-moon va transmettre la demande au président du Conseil de sécurité", a ajouté le chef de la diplomatie palestinienne, en soulignant que l’Autorité palestinienne "veut présenter la demande en septembre, car le Liban assurera alors la présidence du Conseil de sécurité".
"Cela nous va nous aider, car le rôle du président du Conseil de sécurité, qui a des prérogatives, est crucial", a expliqué le ministre palestinien.
Les Palestiniens avaient déjà fait part fin juillet de leur l’intention de demander au Conseil de sécurité l’adhésion de leur Etat à l’ONU en septembre, excluant une reprise des négociations avec Israël avant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Les Palestiniens veulent obtenir une adhésion à part entière à l’ONU et la reconnaissance de la Palestine sur les lignes du 4 juin 1967, avant la Guerre des Six jours, soit la totalité de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.
L’ONU précise sur son site les conditions à remplir pour faire partie de cette organisation. D’abord cette démarche doit être soutenue par 9 des 15 membres du Conseil de sécurité, dont celui de l’ensemble de ses cinq membres permanents (Chine, France, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord). l’Assemblée générale.
Si la demande d’adhésion passe ce premier filtre, les deux tiers des vote de l’Assemblée doivent encore l’approuver.
Jusqu’à présent, les Etats-Unis et plusieurs pays européens, comme l’Allemagne et l’Italie, alliées d’Israël, se sont opposés à cette démarche. La France et l’Espagne pourraient éventuellement reconnaître un Etat palestinien.
Pour contourner un veto américain, les Palestiniens pourraient se tourner vers l’Assemblée générale afin de lui demander “d’élever (leur) statut à l’ONU d’observateur à Etat non membre.” Ils pourraient ainsi devenir membre à part entière de toutes les agences de l’ONU, comme l’OMS, l’Unesco, l’Unicef, où ils ne siègent pour le moment qu’en tant qu’observateurs.