ONU-Femmes préoccupée par l’escalade des violences contre les égyptiennes

La Directrice exécutive de l’entité ONU-Femmes, Michelle Bachelet, a exprimé, jeudi, sa profonde préoccupation face à l’escalade des violences contre les femmes en Egypte, notamment les récentes attaques contre des manifestantes sur la place Tahrir.

"ONU-Femmes est profondément troublée par la gravité des récentes attaques commises contre des femmes, y compris les signalements d’agressions sexuelles, dont beaucoup se sont produits sur la place Tahrir, là même où les femmes s’étaient ralliées aux hommes pour contribuer ensemble à un avenir meilleur pour leur pays", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Environ 25 femmes auraient fait l’objet, vendredi dernier, d’agressions sexuelles sur la place Tahrir, en plein centre du Caire, au cours d’un rassemblement lors de la commémoration du deuxième anniversaire du soulèvement populaire de février 2011.

Suite à cet incident, l’ancienne présidente du Chili a appelé les dirigeants égyptiens à adopter des lois et des mécanismes juridiques afin de garantir la protection des femmes et des enfants, et à promouvoir les droits de l’homme pour l’ensemble de la population.

Des dizaines de milliers de personnes auraient défilé contre le Président de l’Egypte, Mohamed Morsi, deux ans après les manifestations gigantesques qui avaient conduit au renversement de son prédécesseur, Hosni Moubarak, et inauguré une période de transition vers un régime démocratique.

Selon les médias, des dizaines de personnes ont été tuées dans la récente vague de protestations et plus d’un millier d’autres blessées.

Devant l’escalade des violences, M. Morsi a déclaré l’état d’urgence pour une période de 30 jours, ainsi qu’un couvre-feu dans les quartiers d’Ismaïlia, de Suez et de Port-Saïd, rappelle-t-on.

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