Tokyo a notamment décidé de geler les avoirs de 88 organisations et 24 individus liés au programme nucléaire controversé de Téhéran et d’interdire aux personnes concernées d’entrer dans l’archipel, selon un document adopté en Conseil des ministres.
Les nouvelles dispositions interdisent en outre aux institutions financières nippones d’acheter des bons du trésor émis par la banque centrale iranienne et de faire usage de titres financiers liés à une quelconque activité concernant le développement d’armes nucléaires.
Comme les Etats-Unis, l’Union européenne, le Canada et l’Australie avant lui, le Japon a en outre suspendu tout nouvel investissement dans le gaz et le pétrole iranien.
Ce secteur est sensible: l’Iran a beau être le quatrième producteur mondial de pétrole, il importe jusqu’à 40% de son essence car il manque de capacités de raffinage pour satisfaire sa demande intérieure.
Tokyo n’a toutefois aucun projet de limiter ses importations de pétrole brut en provenance de la République islamique.
"Notre pays a traditionnellement eu des relations proches avec l’Iran", a souligné le porte-parole du gouvernement, Yoshito Sengoku. "En vertu de cette position privilégiée, nous appellerons régulièrement ce pays à trouver une solution pacifique et diplomatique à ce problème".
Ces diverses mesures s’ajoutent à d’autres sanctions économiques instaurées début août par le Japon, incluant le gel des avoirs de 40 sociétés iraniennes et d’un responsable du secteur nucléaire du pays, conformément à la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ce quatrième train de sanction du Conseil de Sécurité a été adopté le 9 juin pour punir la République islamiste qui refuse de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, derrière lesquelles l’Occident voit les prémices de l’arme atomique malgré les dénégations de Téhéran.
La Chine et la Russie ont fait part de leur désaccord avec les sanctions supplémentaires adoptées par les Occidentaux, préférant s’en tenir aux strictes décisions de l’ONU.
Le Japon entretient habituellement des liens cordiaux avec l’Iran, son troisième plus important fournisseur de pétrole, mais a dernièrement durci le ton à l’égard du programme nucléaire de Téhéran.
(Soiurce AFP)