Nucléaire iranien, Syrie et croissance dans la zone euro au menu des discussions du G-8

Nucléaire iranien, Syrie et croissance dans la zone euro au menu des discussions du G-8
Le nucléaire iranien, la situation en Syrie et la croissance dans la zone euro étaient au centre des discussions des dirigeants du G-8, réunis depuis vendredi soir pour un sommet de deux jours à Camp David, résidence de campagne des présidents américains à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Washington.

Lors d’un dîner de travail, les dirigeants du G-8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Canada, Russie, Japon) sont convenus concernant le nucléaire iranien de continuer à conjuguer sanctions et diplomatie, selon un haut responsable américain qui rendait compte des discussions.

Les dirigeants, a ajouté ce responsable sous couvert d’anonymat, ont souligné qu’il revenait à Téhéran de démontrer le caractère pacifique de son programme nucléaire. "Le message est que les Iraniens doivent saisir l’occasion" lors des discussions du Groupe 5+1 qui doit reprendre mercredi à Bagdad, avait expliqué jeudi Thomas Donilon, conseiller américain à la sécurité nationale. "En parallèle, les sanctions et les pressions vont se poursuivre", a-t-il ajouté.

Le Groupe des 5+1 réunit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie) et l’Allemagne. Il tente de convaincre l’Iran de lever les doutes sur son programme nucléaire et de renoncer à ses activités sensibles, comme l’enrichissement d’uranium, susceptible de servir à la fabrication d’armes nucléaires.

Jusqu’à présent, malgré quatre séries de sanctions du Conseil de sécurité, l’Iran a refusé de geler l’enrichissement, affirmant que son programme est uniquement destiné à des fins civiles, pour assurer son indépendance énergétique notamment.

Concernant la Syrie, les dirigeants du G-8 ont réaffirmé leur soutien au plan de sortie de crise présenté par l’émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue Arabe Kofi Annan. Ils n’ont pas été au-delà, a expliqué un haut responsable américain.

Auparavant vendredi, François Hollande avait pour la première fois rencontré son homologue américain Barack Obama à la Maison Blanche. Selon M. Hollande, qui a fait son entrée sur la scène internationale trois jours après son investiture, "la croissance doit être une priorité", en "même temps que nous mettons en ordre nos comptes publics". "Sur cette dimension de croissance, le président Obama a pu marquer une convergence", a observé le chef de l’Etat français, tout en notant que "c’est à l’Europe d’organiser elle-même ses propositions en matière de croissance".

Barack Obama a lui aussi évoqué la nécessité de discuter lors de ce G-8 d’une "approche responsable qui allie consolidation budgétaire et soutien à la croissance".

Le sommet du G-8, vendredi et samedi à Camp David, sera suivi par celui de l’OTAN dimanche et lundi à Chicago. M. Hollande devra justifier à nouveau devant ses partenaires de l’Alliance atlantique sa volonté de retirer les troupes françaises combattantes d’Afghanistan, qui servent au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité de l’OTAN, d’ici à la fin 2012, avec deux ans d’avance sur le reste des alliés.

Vendredi lors de son entretien avec M. Obama, François Hollande a rappelé la "promesse" qu’il avait faite au peuple français d’un retrait des troupes françaises combattantes "d’ici la fin de l’année 2012". Mais il a ajouté qu’il avait "précisé qu’il y aurait toujours un soutien à l’Afghanistan" d’une "autre nature", sous une "autre forme", "en bonne intelligence avec nos alliés".

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