Le Croissant-Rouge qatari "dément totalement" une "collaboration présumée avec des groupes armés dans la partie nord du Mali", indique-t-il.
Il précise avoir mené une opération d’aide à Gao en coordination avec "un conseil local" comprenant un parlementaire, et que sa mission est partie "de Niamey, après la signature d’un accord avec l’ambassade du Mali au Niger".
Les services du Premier ministre malien de transition Cheikh Modibo Diarra ont eu entièrement "connaissance" de cette mission, "à travers le Haut Conseil islamique (du Mali) qui a sollicité l’appui et l’aide du Croissant-Rouge qatari", a-t-il ajouté.
Des sources concordantes avaient indiqué le 25 juin à l’AFP que quatre membres du Croissant-Rouge du Qatar séjournaient depuis le week-end précédent à Gao pour évaluer les besoins humanitaires dans la vaste région nord, contrô lée depuis trois mois par des rebelles touareg et surtout des islamistes armés.
Ces sources avaient affirmé à l’AFP que la sécurité des humanitaires qataris était assurée par l’un de ces groupes armés, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Un membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qui participe à des négociations à Ouagadougou avec la médiation burkinabè avait réagi à cette mission du Croissant-Rouge qatari en accusant le Qatar d’avoir "donné un appui, sous couvert humanitaire, au Mujao".
L’un des humanitaires qataris, simplement présenté comme Rachid, joint par l’AFP au téléphone depuis Bamako et s’exprimant en anglais, avait déclaré de son cô té: "nous, nous sommes le Croissant-Rouge du Qatar, et nous sommes là seulement pour aider les populations, il n’y a rien d’autre, rien d’autre".