Lundi, M. Barak avait démenti des informations des médias israéliens selon lesquelles il aurait d’ores et déjà pris la décision avec M. Netanyahu d’attaquer l’Iran, malgré l’opposition des chefs de l’armée et du renseignement.
Selon le journal israélien, la majorité des membres du "forum" des huit ministres les plus importants, est elle aussi opposée à une telle opération. Seuls MM. Netanyahu, Barak et le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman soutiennent "l’option militaire" contre l’Iran.
En revanche, le ministre de l’Intérieur et chef du parti ultra-orthodoxe Shass, Elie Yishaï, Dan Méridor (ministre chargé des services de renseignements), Benny Begin (ministre sans portefeuille), Moshé Yaalon (ministre chargé des Affaires stratégiques) et Youval Steinitz (Finances) y sont contre.
Selon ces opposants, Israël doit continuer à tenter de mobiliser les pays occidentaux pour exercer des pressions économiques sur l’Iran dans la mesure où Israël ne peut pas se permettre d’agir militairement seul sans coordination avec les Etats-Unis.
Le Haaretz, citant des ministres et des hauts responsables de la Défense et des Affaires étrangères, affirme que le rapport que doit rendre public l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) le 8 novembre sur le programme nucléaire iranien aura "une influence décisive" sur le gouvernement israélien.
Israël, ennemi juré de la République islamique d’Iran, et les pays occidentaux accusent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.
L’Etat hébreu est considéré comme une puissance atomique dans la région mais il n’a jamais confirmé ou nié avoir des têtes nucléaires.