"Je pense que, quels que soient aujourd’hui les projets, nos entreprises ont une responsabilité sociale et environnementale et elles participent à l’ordre du monde", a déclaré le candidat d’En Marche ! à la présidentielle, interrogé sur le sujet en marge d’un déplacement à Bordeaux.
"Qu’on soit une entreprise privée, dont les quartiers généraux sont qui plus est en Suisse, n’affranchit pas d’avoir une conscience éthique et de se poser la question avant de participer à certains projets", a poursuivi M. Macron.
Lorgnant sur le colossal programme de travaux publics en préparation aux Etats-Unis, le PDG du groupe franco-suisse LafargeHolcim s’est dit prêt jeudi, dans un entretien à l’AFP, à vendre son ciment pour le mur anticlandestins promis par Donald Trump.
François Hollande a appelé jeudi –en marge d’un Conseil européen à Bruxelles– le groupe à "se montrer prudent avant de se porter candidat" pour fournir le ciment de ce mur.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, avait aussi appelé LafargeHolcim à "bien réfléchir" avant de se présenter "parce qu’il y a d’autres clients dans le monde qui vont regarder cela avec une certaine stupéfaction".
Promesse électorale du président américain, le projet à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, évalué à plusieurs milliards de dollars, est au centre d’une crise diplomatique entre Mexico et Washington et suscite des critiques à travers le monde.
Avec AFP