Mondiaux sur piste: cinq médailles mais une déception en sprint pour la France

La France a terminé dimanche les Mondiaux de cyclisme sur piste de Berlin avec cinq médailles, comme l’an dernier, mais avec de gros doutes dans les épreuves olympiques de sprint.

L’immense satisfaction est venue de Benjamin Thomas, le leader du groupe d’endurance, en pleine maturité à 24 ans.

Impressionnant champion du monde de l’omnium samedi, il a encore été dans le coup dimanche sur l’américaine dont il a pris la sixième place, associé au jeune Donavan Grondin, 19 ans, un peu en-dessous du niveau de son aîné.

La course a été remmportée par la paire danoise formée de Lasse Norman Hansen et Michael Morkov, lequel a dû rester confiné dans sa chambre d’hôtel à son arrivée à Berlin. En provenance de l’UAE Tour, il a subi au préalable un test au coronavirus qui s’est révélé négatif.

Le titre de Benjamin Thomas est cependant l’une des deux seules médailles françaises dans les disciplines inscrites aux Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet/9 août) avec l’argent obtenu par Marie Le Net et Clara Copponi dans l’américaine. Les autres ont été acquises sur le kilomètre (argent pour Quentin Lafargue, bronze pour Michaël D’Almeida) et la poursuite individuelle (bronze de Corentin Ermenault).

La plus grosse déception est venue de la vitesse individuelle. Le leader tricolore Sébastien Vigier est reparti très frustré par son élimination dès les 16e de finale du tournoi. Quentin Caleyron a franchi un tour de plus, mais n’a pas non plus atteint son objectif d’atteindre les quarts de finale. Quant à Mathilde Gros chez les filles, elle a également été éliminée en huitièmes avant de rester dimanche aux portes de la finale du keirin.

– « La vitesse: le point noir » –

« Le point noir, c’est la vitesse individuelle, tant chez les hommes que chez les femmes », reconnaît Bruno Lecki, le manager de l’équipe de France, à l’heure de faire le bilan. « Tout s’arrête en 8e de finale, et là il faut revoir la copie, il y forcément des choses à aller chercher et à travailler ».

L’aspect tactique dans les duels du tableau final sera sans doute un axe de travail avant les Jeux, car sur le plan chronométrique, tous les Français ont amélioré leurs records personnels.

« C’est plus l’approche en match » qu’il faudra étudier, confirme Lecki. « On a une telle vitesse que la moindre erreur se paie cash ».

La performance d’ensemble de la délégation tricolore permet toutefois de dégager des points positifs, même en vitesse: « Il y a des choses intéressantes, malgré le fait que nous n’ayons pas de médailles dans les disciplines olympiques, mais la vitesse par équipes messieurs finit quatrième, elle est toujours sur le plus haut de la scène », note-t-il.

Les sprinteurs français, toujours médaillés au Mondiaux depuis 2012, sauf une fois en 2016, ont été battus mercredi par l’Australie dans le match pour la médaille de bronze.

– Bilan mitigé –

Même plafond de verre en keirin, où les Français (Vigier et Rayan Helal) ont buté sur les demi-finales.

A leur décharge, souligne Bruno Lecki, « le niveau des courses, que ce soit en sprint ou en endurance, s’est élevé fortement en cette année olympique ».

Ce bilan mitigé risque-t-il de provoquer des nuits blanches chez les sélectionneurs ? « Ce n’est jamais facile, une sélection, conclut le coach des Français, « vous avez toujours une ou des personnes indiscutables, ensuite il faut faire un choix, et forcément il y aura des mécontents ».

Par ailleurs, l’Allemande Emma Hinze est devenue dimanche la reine des ces championnats du monde berlinois, en décrochant le titre mondial du keirin, sa troisième médaille d’or en cinq jours après la vitesse individuelle et la vitesse par équipes. Trois disciplines olympiques à Tokyo!

Chez les messieurs, les Néerlandais ont confirmé leur statut de grandissimes favoris pour les épreuves de vitesse: Harrie Lavreysen a conservé dimanche son titre de champion du monde de vitesse individuelle, en battant en finale son compatriote Jeffrey Hoogland.

Les deux hommes avaient contribué mercredi en ouverture de ces Mondiaux à donner à leur pays le titre mondial par équipes, pour la troisième année consécutive.

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