Mise en examen de la pop star Saad Lamjarred pour « viol »

La pop star marocaine Saad Lamjarred a été mis en examen pour « viol » ce mardi soir par le juge d’instruction près du tribunal de Draguignan (sud de la France) . Il a déjà été accusée de viol à trois reprises.

Le chanteur a été déféré au parquet ce mardi matin et interrogé par le juge d’instruction en début d’après-midi. Il doit être présentée dans la soirée au juge des libertés qui décidera de son emprisonnement éventuel.

Le parquet a requis son placement en détention provisoire, a déclaré à l’AFP Pierre Arpaia, procureur de la République par intérim de Draguignan

Il a été placé en garde à vue dimanche par les gendarmes, puis prolongée lundi, après la plainte d’une jeune femme de la région qui l’accuse de l’avoir violée dans un établissement de Saint-Tropez (sud de la France).

Lundi le parquet de Draguignan expliquait vouloir agir « prudemment » face à cette affaire aux « versions contradictoires ». « Nous avons requis la mise en examen de Saad Lamjarred ainsi que sa présentation au juge des libertés et de la détention en vue de son placement en détention », a indiqué ce matin le procureur Pierre Arpaia.

« Le contexte est celui d’une rencontre dans un cadre festif. Ensuite, ils partent vers un lieu où la plaignante dit qu’il se serait passé cela (le viol) », expliquait lundi Pierre Arpaia.

Selon des informations du Parisien, après s’être rendus dans deux établissements de nuit, le chanteur la jeune femme de 29 ans, originaire de la région, ont fini la nuit dans un hôtel cinq étoiles du sud de Saint-Tropez. La jeune femme est ressortie seule de l’établissement. Les faits se seraient déroulés dans une chambre de cet hôtel de luxe. Les vidéos des caméras de surveillance de l’établissement seront sans doute exploitées par les enquêteurs.

Déjà accusé de trois viols

Le chanteur, dont les clips ont été visionnés des millions de fois sur internet, est déjà mis en examen en octobre 2016 à Paris pour "viol aggravé" et "violences volontaires aggravées" et écrouée.

A la veille d’un concert qu’il devait donner, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte, affirmant avoir été agressée par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier. Saad Lamjarred avait été remis en liberté en avril 2017, sous bracelet électronique, à la suite d’une décision de la cour d’appel de Paris. Le roi du Maroc Mohammed VI avait annoncé qu’il prenait en charge les frais d’avocats du chanteur.

Saad Lamjarred a par ailleurs été mis en examen pour "viol" dans une enquête ouverte après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur, à Casablanca en 2015.

Les deux instructions ouvertes à Paris ont été jointes et sont aujourd’hui closes. Le parquet doit encore rendre ses réquisitions. Il peut requérir un renvoi aux assises, un renvoi en correctionnelle, ou un non-lieu.

Il avait également été mis en cause aux Etats-Unis dans une affaire de viol présumé datant de 2010, mais les poursuites ont été abandonnées après un accord financier dont le montant n’a pas été divulgué.

Après six mois de détention provisoire à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, Saad Lamjarred, défendu par les avocats Eric Dupond-Moretti et Jean-Marc Fedida, est remis en liberté en avril 2017 et placé sous contrôle judiciaire. Il sera toutefois autorisé par la justice française à se rendre au Maroc en mars 2018 pour la promotion de son dernier succès, Ghazali Ghazali.

Malgré ses démêlés judiciaires, il est resté très populaire au Maroc où les médias suivent de près ses succès. Son dernier tube "Casablanca" a fait 53 millions de vues sur YouTube en trois semaines, et "Ghazali" 120 millions.

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