Meghan Markle, une actrice américaine dont le conte de fées a tourné court
Un peu plus de deux ans après son entrée fracassante dans la famille royale britannique, où elle avait initialement été perçue comme une bouffée d’air frais, le conte de fées a tourné court pour l’ex-actrice américaine Meghan Markle.
Samedi soir, le palais de Buckingham a annoncé que le prince Harry, sixième dans l’ordre de succession au trône, et son épouse Meghan renonçaient à leur titre d’altesse royale, conséquence de leur décision de ne plus jouer un rôle de premier plan au sein de la famille Windsor et de partager leur vie entre l’Amérique du Nord et le Royaume-Uni.
La mère de Meghan, Doria Ragland, réside en Californie où Meghan a grandi. Et le Canada est particulièrement cher aux époux: Meghan a habité plusieurs années à Toronto, où elle travaillait et s’est affichée pour la première fois ouvertement avec le petit-fils de la reine Elizabeth II en 2017.
C’est aussi dans ce pays qu’ils ont fêté Noël, loin de la souveraine, avec leur fils Archie, né le 6 mai 2019, près d’un an après leur mariage fastueux, diffusé par les télévisions du monde entier.
Mais en épousant Harry, Meghan s’était aussi unie aux traditions séculaires de la famille royale, qui rythment avec plus ou moins d’autorité la vie de ses membres. Sans parler de l’attention permanente et sans bienveillance des tabloïds britanniques. Un mode de vie bien éloigné de son passé de star de la télévision.
Agée de 38 ans, la métisse aux longs cheveux de jais s’est fait connaître avec le rôle de Rachel Zane dans la série juridique américaine Suits, tout en faisant aussi parler d’elle en dehors de l’écran. Elle a défendu la cause des femmes auprès des Nations unies et a été ambassadrice de l’ONG canadienne « World Vision Canada », qui oeuvre pour les enfants des pays en développement.
« Meghan: a Holywood Princess »
Pour le chroniqueur royal Andrew Morton, auteur de la biographie « Meghan: a Holywood Princess », elle est « très équilibrée », « éloquente » et « réfléchie ». Il raconte dans son livre la fascination de Meghan pour la mère du prince Harry, Diana. « Pas seulement pour son style mais pour son engagement humanitaire, elle la voyait comme un modèle », ont confié à l’auteur des amis de la famille.
La pression s’est révélée trop forte. Meghan et Harry s’étaient ouverts dans un documentaire, en octobre, de leurs difficultés face à l’exposition médiatique, après avoir lancé une offensive judiciaire contre les tabloïds, accusés de faire leurs choux gras de la relation conflictuelle de l’Américaine avec son père.
Meghan avait raconté les larmes aux yeux avoir passé une année « difficile », alors qu’elle était rendue « vulnérable » par sa grossesse et la naissance de son fils. « Pas grand monde n’a demandé comment j’allais », avait-elle relevé.
Rachel Meghan Markle est née le 4 août 1981 de l’union de Thomas Markle, éclairagiste à succès à la télévision américaine, et Doria Ragland, assistante sociale et professeure de yoga. Du côté de sa mère, elle compte parmi ses ancêtres des esclaves qui travaillaient dans les plantations de coton en Géorgie.
Ses parents se sont séparés quand elle avait deux ans. Meghan n’a plus de liens depuis des années avec son demi-frère et sa demi-soeur, plus âgés.
Elle a fréquenté une école catholique pour filles. A 11 ans, elle écrit une lettre au groupe américain de produits ménagers et cosmétiques Procter and Gamble pour lui demander de modifier une publicité qu’elle trouve sexiste et réussit à le convaincre.
Elle étudie le théâtre et les relations internationales, effectue un stage de six semaines en tant qu’attachée de presse à l’ambassade américaine en Argentine. Pour son chef à Buenos Aires, « elle avait tout ce qu’il faut pour être une diplomate de talent ».
De retour à Los Angeles, en 2004, elle tombe amoureuse de Trevor Engelson, un producteur de films. Ils se marient en Jamaïque en 2011. Peu après, elle décroche le rôle de Rachel Zane. Le tournage, à Toronto, contraint le couple à entretenir une relation à distance. Leur mariage s’effondre en 2013.
C’est en juillet 2016 qu’elle rencontre Harry, à Londres, à travers une amie commune. Le prince l’emmène en safari au Botswana et leur histoire d’amour décolle rapidement.