Marrakech: la coopération au coeur de la conférence sur le Pacte mondial sur les Migrations

Les débats de la conférence intergouvernementale des Nations unies sur le Pacte mondial sur les Migrations ont abordé mardi à Marrakech, au Maroc, les actions à entreprendre pour améliorer la coopération entre les pays ayant avalisé le texte.

Une soixantaine de représentants ont repris mardi matin leurs plaidoyers en faveur de ce texte qui a suscité l’opposition virulente des souverainistes, des nationalistes et des partisans de la fermeture des frontières.

En parallèle, se tenait un dialogue sur les "partenariats et initiatives innovantes" à développer pour une meilleure gestion des flux migratoires.

Lundi, un total de 164 des 193 pays membres ont adopté par proclamation le texte destiné à renforcer la coopération internationale pour une "migration sûre, ordonnée et régulière".

Quelques heures plus tard, le Brésil annonçait sa décision de se retirer du Pacte après la prise de fonction du président élu d’extrême droite Jair Bolsonaro le 1er janvier. L’actuel ministre brésilien des Affaires étrangères, Aloysio Nunes, se trouvait lui-même lundi à Marrakech pour participer à l’adoption de l’accord.

La conférence organisée au Maroc devait être une étape purement formelle du processus onusien, mais le sujet déchaînant les passions, une quinzaine de pays ont déjà fait part de leur retrait ou du gel de leur décision après avoir approuvé le texte le 13 juillet à New York (Autriche, Australie, Bulgarie, Chili, Estonie, Hongrie, Italie, République tchèque, République dominicaine, Lettonie, Pologne, Slovaquie, Slovénie et Suisse).

Le Pacte doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification, le 19 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Malgré les défections, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est montré confiant, lundi, sur la suite du processus: "La réponse a été donnée par plus de 150 pays qui sont venus ici", a-t-il dit.

Non contraignant, le Pacte recense des principes -défense des droits de l’homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale- et liste des propositions pour aider les pays à faire face aux migrations -échanges d’information et d’expertises, intégration des migrants.. Il préconise d’interdire les détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours.

Les défenseurs des droits de l’Homme le trouvent insuffisant, notamment sur l’accès des migrants à l’aide humanitaire et aux services de base ou sur les droits des travailleurs migrants. Ses détracteurs le voient comme un encouragement à un flux migratoire incontrôlé.

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