La crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus a touché plusieurs secteurs de l’économie, dont certains souffrent toujours de l’impact de cette crise, compte tenu de la continuité de la propagation de la pandémie et du manque de visibilité sur sa fin, souligne cette circulaire adressée aux différents départements ministériels, parvenue mercredi à la MAP.
Dans le cadre de l’action proactive menée par le Maroc depuis le début de la crise, le gouvernement a pris, en coopération avec ses partenaires économiques et sociaux, toutes les mesures nécessaires au soutien de la reprise progressive des différentes activités économiques mises à l’arrêt, partiel ou complet, durant la période du confinement, tout en garantissant un accompagnement particulier en faveur des secteurs toujours en difficulté, outre la mise en œuvre des mécanismes adéquats qui seront à même de placer l’économie nationale sur la voie d’une croissance forte et durable durant la phase de l’après-crise.
Il sera procédé, dans ce cadre, au lancement et la mise en place d’un plan ambitieux pour la relance de l’économie, qui permet aux secteurs productifs de se redresser et renforcer leur capacité à créer de l’emploi et à maintenir des sources de revenus, tout en prenant les mesures de précaution nécessaires en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, relève la même source.
A cet effet, le gouvernement veillera à recourir à tous les moyens en termes d’investissements, d’incitations et de mesures de solidarité, afin de consolider l’effort financier exceptionnel, annoncé par le Souverain à l’occasion du discours de la Fête du Trône et qui consiste à injecter pas moins de 120 milliards de dirhams (MMDH) dans l’économie nationale, en vue de soutenir les entreprises, particulièrement les petites et moyennes d’entre elles.
Parmi les principaux objectifs du soutien aux entreprises, la circulaire fait état du maintien des emplois et la régularisation du statut des salariés auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il sera question, dans ce cadre, de fournir les conditions nécessaires à la réalisation de ces objectifs, à travers la mobilisation des efforts nécessaires, en coopération avec tous les acteurs concernés.
Il sera, à cet effet, procédé à la mise en oeuvre rapide de tous les mécanismes à même de garantir l’efficacité des interventions du fonds d’investissement stratégique, que le gouvernement s’attellera à activer dans les plus brefs délais. Dans ce contexte, il sera question de recourir à des mécanismes de partenariat entre les secteurs public et privé pour financer les grands projets d’investissement dans des secteurs productifs et stratégiques.
Selon une approche visant à accorder la priorité à la création d’emploi et au soutien à l’entreprise nationale et au produit local, le gouvernement poursuivra le soutien à l’investissement public afin d’accompagner les différentes stratégies sectorielles et les réformes en cours, tout en évaluant la performance des stratégies à terme, afin de consolider les acquis pour lancer une nouvelle génération de grands plans sectoriels basée sur la complémentarité et la synergie.
Le gouvernement veillera également à mettre en oeuvre les mécanismes nécessaires en vue d’encourager l’investissement privé à l’échelle nationale et internationale, à travers la poursuite de la mise en place des réformes institutionnelles visant à améliorer le climat des affaires, mettre en œuvre la nouvelle charte d’investissement et à poursuivre la mise en oeuvre de la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI).
De même, le gouvernement accordera une attention particulière à l’accélération de la mise en oeuvre de la loi portant transformation de la Caisse centrale de garantie « CCG », en Société anonyme, sous l’appellation « Société Nationale de Garantie et de Financement de l’Entreprise » (SNGFE), dans le but de consolider la durabilité financière du système de garantie et d’étendre les fonctions de cette société en vue de favoriser l’accès au financement pour les entreprises privés, particulièrement les TPME, ainsi que les entreprises publiques.
Afin de permettre aux jeunes d’accéder à des sources de financement qui répondent à leurs besoins et aspirations dans le domaine de la création des entreprises, des travaux seront menés pour donner une nouvelle dynamique au programme « Intelaka », dans le cadre de la coopération avec les différents partenaires.