« Macronleaks » : la Commission de contrôle de la campagne électorale appelle à ne pas « relayer » les documents piratés

La Commission de contrôle de la campagne électorale pour la présidentielle française a appelé samedi les médias à s’abstenir de relayer les documents provenant de l’attaque informatique massive qu’a subie l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, baptisés sur les réseaux sociaux « Macronleaks ».

Dans un communiqué, la commission a indiqué que cette attaque s’est traduite par la diffusion, sur certains réseaux sociaux, d’un nombre important de données présentées comme provenant des systèmes d’information du candidat et de comptes de messagerie de certains responsables de sa campagne.

« La Commission souligne que la diffusion ou la rediffusion de telles données, obtenues frauduleusement, et auxquelles ont pu, selon toute vraisemblance, être mêlées de fausses informations, est susceptible de recevoir une qualification pénale à plusieurs titres et d’engager la responsabilité de ses auteurs », indique le communiqué.

Elle a par ailleurs appelé « l’ensemble des acteurs présents sur les sites internet et les réseaux sociaux, au premier chef les médias, mais également tous les citoyens, à faire preuve d’esprit de responsabilité et à ne pas relayer ces contenus, afin de ne pas altérer la sincérité du scrutin, de ne pas enfreindre les interdictions édictées par la loi et de ne pas s’exposer à la commission d’infractions pénales ».

Le Mouvement « En Marche ! » avait indiqué vendredi soir, avoir été « victime d’une action de piratage massive et coordonnée donnant lieu ce soir à la diffusion sur les réseaux sociaux d’informations internes de nature diverse (mails, documents comptables, contrats…) ».

« Les fichiers qui circulent ont été obtenus il y a plusieurs semaines grâce au hacking de boîtes mail personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement. Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents afin de semer le doute et la désinformation », a-t-il indiqué dans un communiqué, soulignant que « cette opération relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela s’est déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle ».

Atlasinfo (avec map)

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