"Nous devons sortir de postures morales qui parfois nous +impuissantent+, mais nous devons aussi sortir de concessions faites à certaines puissances qui pensent qu’à quelques-uns, reconnaissant une partie d’une opposition désignée depuis l’extérieur, ils pourraient régler de manière stable et durable la situation en Syrie", a-t-il dit lors des voeux au corps diplomatique à Paris.
La Russie, la Turquie et l’Iran ont proposé fin décembre, à l’issue de pourparlers à Astana, de réunir le régime syrien et les rebelles fin janvier dans la station balnéaire russe de Sotchi pour avancer vers un règlement politique du conflit qui a fait plus de 340.000 morts depuis mars 2011.
Des dizaines de groupes rebelles syriens ont rejeté cet appel qui intervient au moment où la balance penche largement en faveur du régime de Bachar al-Assad, qui contrôle désormais 55% du territoire syrien grâce à l’aide militaire décisive de ses alliés russe et iranien.
Le régime syrien a lui immédiatement accepté de participer au sommet de Sotchi, alors qu’il a critiqué à plusieurs reprises le processus de Genève tenu sous l’égide de l’ONU.
Les négociations ont toujours achoppé sur le sort de M. Assad, le régime refusant d’évoquer l’éventualité de son départ du pouvoir, réclamé par l’opposition.
Emmanuel Macron a par ailleurs affirmé mercredi qu’il faudrait être "vigilant" à ce qu’il n’y ait "aucune déstabilisation en Irak liée à des puissances extérieures".
En Irak, il faut "permettre d’organiser au mois de mai prochain des élections libres" et "permettre d’ici là au Premier ministre (Haider) al-Abadi de construire un Etat stable, d’apaiser la situation dans son pays", a insisté le chef de l’Etat.
