Londres pourrait au besoin perturber les réseaux sociaux

Les autorités britanniques envisagent de perturber les réseaux sociaux tels que Blackberry Messenger
Cette méthode est souvent jugée trop répressive quand elle est mise en pratique dans d’autres pays. Les autorités égyptiennes avaient coupé les réseaux de téléphonie mobile et internet en janvier, lors de manifestations de masse contre le président Hosni Moubarak. La Chine, elle, ferme promptement les communications en ligne qui lui semblent subversives.

Policiers et responsables politiques soulignent que nombre d’émeutiers ont utilisé ces réseaux pour coordonner leurs opérations de pillage de magasins à Londres et dans d’autres grandes villes anglaises depuis le week-end dernier.

"Nous étudions avec la police, les services de renseignement et le monde professionnel s’il serait approprié d’empêcher des gens de communiquer via ces sites et services internet quand nous savons qu’ils servent à planifier des violences, des troubles et des actes criminels", a dit David Cameron au Parlement réuni en séance extraordinaire.

Beaucoup d’émeutiers ont utilisé le Blackberry Messenger (BBM) du groupe canadien RIM, de préférence à Twitter et à d’autres médias sociaux, parce que ses messages sont cryptés et sécurisés.

RIM a indiqué lundi qu’il coopérait avec les autorités des télécommunications, des services chargés de faire appliquer la loi et la réglementation, mais sans préciser s’il donnerait à la police accès à l’historique de conversations personnelles ou à d’autres échanges.

Les services cryptés de RIM passent pour avoir facilité des attaques d’activistes en Inde et permis à des hommes et des femmes sans liens de parenté de communiquer entre eux en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. En août 2010, on rapportait de source proche de RIM et des autorités saoudiennes que le groupe avait accepté de fournir des renseignements permettant de surveiller les messageries Blackberry.

Ces derniers jours, des Britanniques ont eux-mêmes fait un copieux usage de réseaux sociaux en ligne pour en aider d’autres à éviter les points chauds puis pour faciliter la coordination des opérations de nettoyage après les émeutes.

On compte plus de 45 millions d’usagers du BBM dans le monde, dont 70% l’utilisent quotidiennement et envoient des milliards de messages, de photos et d’autres fichiers par mois.

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