Parmi les prétendants à un siège parlementaire, Majda Al Fallah, est une candidate particulière qui part à la rencontre des habitants du quartier de Hay Alandalus à l’est de Tripoli. Non seulement, cette femme se présente en tête de liste du parti des Frères Musulmans en Libye, le parti Justice et Construction. Mais c’est aussi une femme connue pour ses interventions lors de la guerre en Libye en 2011.
Infirmière de formation, Majda Al Fallah s’est engagée auprès du parti Justice et Construction qui a été créé il y a quelques mois. Pour la candidate, le parti islamiste ne se focalise pas sur la religion mais sur d’autres questions essentielles à la société libyenne comme l’indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs et la lutte contre la corruption. Et c’est ce message qu’elle essaye de faire passer auprès des électeurs.
Sa participation tend à rassurer les détracteurs qui craignaient que la position forte du parti islamiste dans le pays se fasse au détriment du droit des femmes.
Elle n’est pas la seule femme à se présenter en Libye. Sur les 3.707 candidats, 650 sont des femmes. Leurs candidatures sont même vivement encouragées.
Une campagne nationale pour la candidature et le vote des femmes pour l’élection de l’Assemblée constituante a été lancée le 27 juin dans le pays, rapporte Maghreb Emergent. C’est le Programme des Nations Unies pour le développement en Libye et l’Union des femmes libyennes qui sont à l’origine de cette initiative qui durera une semaine.