Libye: nouvelle contre-offensive repoussée de l’EI à Syrte

Les forces progouvernementales libyennes ont annoncé mercredi avoir repoussé une nouvelle contre-offensive du groupe Etat islamique (EI) dans son fief à Syrte, où les jihadistes sont quasiment encerclés.

L’EI a tenté de briser des positions contrôlées par les milices du gouvernement d’union nationale libyenne (GNA) dans le secteur ouest de la ville située à 450 km à l’est de Tripoli et dont une large partie a été reconquise depuis le 9 juin.

Les jihadistes ont utilisé un char, des mortiers et des snipers, a indiqué un communiqué des forces pro-gouvernementales qui affirment avoir mis en échec cette attaque.

Les forces pro-GNA, placées sous un commandement conjoint basé à Misrata, à 200 km à l’ouest de Tripoli, sont composées de milices issues des villes de l’ouest qui s’étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Elles ont affirmé mercredi avoir progressé dans Syrte en ouvrant un nouveau front. "Nos forces ont tiré à l’artillerie lourde contre des secteurs situés autour du centre de conférence Ouagadougou", indique leur communiqué en évoquant le complexe où les jihadistes ont installé leur centre de commandement depuis qu’ils ont pris le contrôle de la ville en juin 2015.

Le centre Ouagadougou avait été érigé par Kadhafi pour accueillir les sommets africains et internationaux et servir sa politique panafricaine. Il a vu la genèse de l’Union africaine le 9 septembre 1999 à l’occasion de la "déclaration de Syrte".

Depuis son lancement le 12 mai, l’offensive contrer l’EI à Syrte a fait 145 morts parmi les forces pro-GNA et plus de 500 blessés, selon des sources médicales.

Mardi, le chef du fragile gouvernement d’union nationale en Libye, Fayez al-Sarraj, a de nouveau appelé à l’unité de ses compatriotes pour faire front commun contre l’EI. Mais cet appel s’est de nouveau heurté au refus des autorités basées dans l’est du pays et contrôlant la Cyrénaïque, l’une des deux grandes régions peuplées du pays, de reconnaître sa légitimité et de lui céder le pouvoir.

M. Sarraj est soutenu avec force par l’ONU, dont le Conseil de sécurité a voté mardi à l’unanimité une résolution autorisant l’opération navale européenne au large de la Libye à contrôler l’embargo sur les armes imposé depuis 2011, afin d’aider le gouvernement d’union libyen dans sa lutte contre les jihadistes.

AFP

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