Libye : l’ONU réclame un cessez-le-feu pour éviter une « bataille sanglante » à Tripoli

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé mercredi soir qu’il était encore temps pour un cessez-le-feu en Libye, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans ce pays.

S’exprimant lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York, M. Guterres a assuré que les Nations-Unies feront tout pour soutenir les efforts visant à trouver une solution politique aux affrontements en cours en Libye.

Vendredi dernier, le chef de l’ONU avait quitté la Libye "profondément inquiet" et le "cœur lourd" face à la possibilité d’un grave affrontement à Tripoli et dans ses environs. "Malheureusement, jusqu’à présent, ce sentiment a été entièrement confirmé", a reconnu M. Guterres.

Lors de sa visite en Libye, M. Guterres avait rencontré Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays à la tête de l’Armée nationale libyenne (ANL), ainsi que Fayez al-Sarraj qui dirige le gouvernement d’unité nationale libyen reconnu par l’ONU.

"Il est évident que mon appel pour qu’une offensive ne soit pas lancée et que les hostilités cessent n’a pas été entendu", a regretté le Secrétaire général. "Mais il est encore temps d’arrêter".

"Il est encore temps pour qu’un cessez-le-feu ait lieu, qu’une cessation des hostilités ait lieu et que l’on évite le pire, qui serait une bataille dramatique et sanglante pour Tripoli. Il est encore temps de reconnaître qu’il n’y a pas de solution militaire", a dit le chef de l’ONU.

Pour M. Guterres, la situation en Libye est "très dangereuse" et "il est clair que nous devons absolument l’arrêter". Il a rappelé que seules des solutions politiques peuvent mettre fin aux affrontements en Libye.

L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a affirmé avoir pris aux troupes du loyalistes une caserne à une cinquantaine de km au sud de la capitale. Ses forces semblent avancer sur deux axes: par le sud et le sud-est, où des combats violents ont opposé l’ANL à des forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. A une trentaine de km au sud de la capitale, l’aéroport international de Tripoli, inutilisé depuis des combats en 2014, est aussi le théâtre de combats, selon des journalistes de l’AFP dans le secteur.

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