Libye: Deux CF18 canadiens renoncent à larguer leurs bombes en Libye (ministre)

Deux avions de chasse canadiens CF-18 ont participé au cours des 24 dernières heures à une mission à caractère "offensif", a indiqué le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, soulignant que les appareils avaient comme objectif, mardi, de "bombarder une cible précise, mais sont rentrés à la base en Italie sans avoir largué leurs bombes, car le risque de dommages collatéraux était trop élevé".

"Arrivés au-dessus de leur cible, les équipages de deux CF18 se sont aperçus qu’il existait un risque (de dommages collatéraux) qu’ils ont jugé trop élevé", alors qu’ils devaient attaquer un aérodrome libyen, a pour sa part réaffirmé le Major-général Tom Lawson, chef d’état-major adjoint de la Force aérienne, au cours d’une conférence de presse, à Ottawa.

Il s’agissait de la deuxième mission effectuée en Libye par des chasseurs canadiens pour faire respecter la zone d’exclusion aérienne autorisée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU. Ottawa a mis à la disposition de la coalition alliée six CF18 ainsi qu’une frégate. Il dispose aussi d’un avion-ravitailleur dans la région.

Faisant le point sur la participation du Canada en Libye, au quatrième jour de l’intervention de la coalition internationale, le ministre canadien de la Défense nationale a par ailleurs souligné, au cours de la même conférence de presse, que la frégate Charlottetown, avec à son bord 240 marins canadiens, allait commencer à faire respecter l’embargo sur les armes, en collaboration avec les forces de l’OTAN.

Ainsi, la frégate aura comme tâche de surveiller les cô tes libyennes et d’intercepter tout navire susceptible de transporter des armes pouvant servir aux forces du colonel Kadhafi ainsi qu’aux rebelles, a dit le ministre, dont les propos ont été rapportés par des médias locaux.

Le Canada allait créer un poste de commandement, qui sera situé à Naples, en Italie, où 25 militaires travailleront et auront la tâche de coordonner la participation canadienne dans cette mission, a précisé M. MacKay.

400 soldats canadiens sont dans la région, incluant les 240 à bord de la frégate Charlottetown, rappelle-t-on.

"Sans aucun doute, nous voulons tous que Mouammar Kadhafi parte, qu’il quitte l’appareil du pouvoir. Qu’il cesse de constituer une menace pour son propre pays, pour sa population civile", a dit M. MacKay sur la chaîne publique canadienne CBC.

Les six avions de combat CF-18 ont été envoyés dans la région en fin de semaine. Le gouvernement canadien avait autorisé le déploiement de ces chasseurs afin qu’ils rejoignent le NCSM Charlottetown, le navire canadien envoyé début mars au large des cô tes libyennes.

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