Les rebelles yéménites menacent de frapper « des dizaines de cibles » à Dubaï et Abou Dhabi

Les rebelles yéménites Houthis ont menacé mercredi de frapper "des dizaines de cibles" aux Emirats arabes unis, l’un des piliers de la coalition armée que dirige l’Arabie saoudite au Yémen.

"Nous avons des dizaines de cibles aux Emirats arabes unis, dont Abou Dhabi et Dubaï, et qu’elles peuvent être ciblées à tout moment", a déclaré Yahiya Saree, porte-parole des rebelles yéménites qui ont revendiqué les frappes dévastatrices de samedi contre des installations pétrolières saoudiennes.

L’Arabie saoudite intervient depuis 2015 dans la guerre au Yémen contre les Houthis.

"Si vous voulez la paix et la sécurité pour vos installations et pour vos tours de verre qui ne peuvent résister à un drone, alors laissez le Yémen tranquille", a déclaré ce porte-parole militaire.

Les Houthis ont menacé par le passé les Emirats arabes unis et revendiqué des frappes qui n’ont jamais été confirmées par les autorités émiraties.

"Au régime émirati, nous disons qu’une seule opération (des Houthis) vous coûtera cher", a dit le porte parole lors d’une conférence de presse à Sanaa.

"Vous allez le regretter si vos chefs décident de donner l’ordre à ses forces armées de répondre (aux Houthis) dans les prochains jours ou semaines", a-t-il ajouté.

A nouveau revendiquées mercredi par les Houthis par la voix de leur porte-parole, les attaques de samedi contre l’usine d’Abqaiq et le gisement de Khurais, dans l’est de l’Arabie saoudite, ont entraîné une chute de moitié de la production saoudienne, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6 % de l’approvisionnement mondial.

L’Arabie saoudite a accusé mercredi l’Iran d’avoir "incontestablement parrainé" ces attaques, assurant qu’elles provenaient du "Nord" alors que le Yémen est situé au sud du royaume saoudien.

En visite à Jeddah, dans l’est du pays, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a accusé l’Iran d’avoir commis un "acte de guerre".

"C’était une attaque iranienne. Ce n’est pas venu des Houthis", a-t-il dit, affirmant "les équipements utilisés ne sont pas connus comme faisant partie de l’arsenal des Houthis".

Les infrastructures énergétiques saoudiennes avaient déjà été visées, notamment en mai et en août, par des attaques revendiquées par les Houthis, mais elles étaient d’une moindre envergure.

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